Le théâtre de Pinter vaut la peine d’être découvert. L’écriture anglaise, formelle, obsessionnelle, rigoureuse est du meilleur effet dès le début de la pièce pour apppuyer le propos d’une institution fermée sur elle-même, sur ses procédures absurdes, ses médiocrités ... Dans cette production, le plateau de scène est bien exploité et le décor bien à propos. Or, la performance s’essoufle quelque peu au fur et à mesure de l’avancement de la soirée. Au fond du texte, l’enfermement n’est-il pas plus dans le for intérieur intérieur des protagonistes, dans l’aveuglement quant à leur propre violence ordinaire ? Le choix (...)