Objet théâtral difficilement identifiable, cet interlude laisse perplexe tant s’y mêlent maîtrise de l’objet théâtral et impression de vouloir tenir le spectateur non averti à distance.
D’un côté, une direction d’actrices sans faille, d’excellentes comédiennes – Véronique Dumont qu’on ne présente plus et la jeune Héloïse Jadoul toujours autant surprenante – et, se parodiant elle-même, l’écriture particulière de Wijckaert.
De l’autre, des passages autoréférentiels et une difficulté à percevoir si finalement, on n’est pas seulement venu voir Wijckaert parler d’elle et encore d’elle (mais on était prévenu, tout était dans le titre).
D’un côté, des questionnements métaphysiques chers à l’auteure pris sous un angle nouveau, moqueur, qui en souligne à la fois la ténacité et l’absurdité. Des échanges drôles. Des coups portés à Wijckaert elle-même, comme à la presse ou aux artistes en général.
De l’autre, l’impression de parfois brasser de l’air, de devoir se raccrocher un peu trop au côté parodique pour se dire que la pièce fait sens.
D’un côté, l’envie de dire : allez-y, c’est du bon théâtre, c’est bien joué, c’est bien écrit, on rit beaucoup et on réfléchit même par moments !
De l’autre, celle de rajouter : … si vous aimez Wijckaert et le théâtre contemporain. Ou si vous êtes simplement curieux ou friand des exercices de style.
Au potentiel spectateur de choisir son côté…
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