"Tiens bon !" de Marcel Rufo aux Editions Anne Carrière
Dans ce livre dont le titre résume d’une certaine manière à la fois sa démarche vers les autres, Marcel Rufo évoque sa carrière à travers sept cas emblématiques de patients (et de pathologies) qui ont marqué son parcours de pédo-psychiatre. Le récit émouvant qu’il nous en donne est une leçon de vie qui vient utilement compléter les ouvrages publiés déjà chez Anne Carrière, éditrice à qui le médecin est toujours resté d’une indéfectible fidélité.
Edmond Morrel
Sur le site de l’éditeur Anne Carrière :
Parmi les innombrables patients que Marcel Rufo a rencontrés au cours de sa carrière, il a choisi ces sept histoires, et ce n’est pas un hasard. En effet, ces sept cas cliniques l’ont transformé tout autant qu’il les a accompagnés, parfois pendant de nombreuses années.
Un cas est d’autisme infantile, d’autres de handicap, de troubles alimentaires graves, de conduite à risques, de troubles de l’adoption…
Mais qu’y a-t-il de commun entre un autiste et un enfant adopté ?
Peut-être la confiance, la croyance qu’un mieux-être est possible, quelles que soient les difficultés que l’on peut traverser.
En somme, il s’agit d’une psychiatrie optimiste, qui croit en l’avenir, qui sait que tout ne dépend pas d’elle et qui peut être surprise par des situations et des évolutions inattendues. Une psychiatrie qui ne se résume pas à la maîtrise de la technique, mais qui englobe le suivi et l’empathie.
« L’honneur que nous font les parents de nous confier leurs enfants et leurs adolescents justifie que l’on veuille vraiment les aider. Nous avons alors le choix entre un diagnostic qui informe et un accompagnement qui restaure.
Après quarante années de pratique, suis-je épuisé ? Suis-je déçu ? Non, c’est le contraire. Mon plaisir reste intact, cela signifie sans doute quelque chose.
Je peux vous affirmer aujourd’hui que ces histoires font entièrement partie de ma personne. Elles se sont incorporées à mon vécu, ont transformé mon approche et ma pratique, et fondent mon incurable optimisme.
Du cas le plus lourd au plus anodin ou apparemment léger, ce dont je suis intimement persuadé et que j’explique dans cet ouvrage c’est qu’il existe toujours une réserve d’espérance. »