Sortie de scène

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 12 février au 10 mars 2013
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Sortie de scène

Chez Nicolas Bedos, la filiation dramatique est à chercher du côté de Molière et Anouilh. Molière pour la servante-maîtresse, forte en gueule qui ne craint pas son maître et lui sert crues ses vérités. Et Anouilh pour ce personnage d’auteur hypocondriaque qui joue au cynique désabusé et craque devant l’innocence. Le poète se nourrit des autres, et Nicolas Bedos est un jeune homme qui sait observer ses proches. Dans Sortie de scène, il invente des personnages de chair, avec leurs contradictions et leurs humeurs. La réplique jaillit, acérée, car il maîtrise l’art du dialogue et construit une véritable comédie de mœurs. Avec Jean-Claude Frison, Marie-Hélène Remacle, Lisa Debauche, Damien De Dobbeleer, Frédérique Nyssen. Mise en scène : Jean-Claude Idée Décor : Francesco Deleo / Costumes : Ludwig Moreau

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6 Messages

  • Sortie de scène

    Le 14 février 2013 à 11:49 par pierreha

    Aie, aie, aie ! Les applaudissement furent très mollassons lors de la première…

    Si l’expression n’était pas déjà galvaudée, on pourrait presque parler d’accident industriel.

    Rien ne fonctionne dans cette pièce de Nicolas Bedos. Le texte, d’abord, est bâclé, facile. Il a été écrit sur mesure pour le paternel. Exporté sous nos 50 degrés de latitude, le parisianisme est agaçant et la vacuité du propos apparaît au grand jour.

    Un vieil auteur malade et acariâtre crache son venin sur le monde, mais s’adoucit finalement auprès d’une jeune nièce admiratrice. Et puis ? Et puis, c’est tout.

    Pour ceux qui ont vu "Promenade de santé" du même auteur, la déception est ici considérable.

     

     

    Le grand Jean-Claude Frison ne semble pas à l’aise dans ce rôle, jouant presque la tragédie là où la comédie devrait s’imposer. Les deux actrices s’en sortent mieux. Marie-Hélène Remacle est crédible et excellente. La jeune Lisa Debauche est charmante.

    La mise en scène est quasi inexistante : quelques sorties côté cour ou jardin. Pour le reste, les comédiens semblent en roue libre, se déplaçant banalement en front de scène.

    On a droit à quelques appuis musicaux incongrus et ultra-convenus. 

    Les abonnés des Galeries semblaient tous dépités à la sortie. Ca devait être drôle et c’était un peu pathétique.

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  • Sortie de scène

    Le 14 février 2013 à 11:59 par hello1

    La seconde soirée semblait rassembler plus d’abonnés du Théâtre des galeries, bon public, riant à la 1ère partie, plus sérieux à la seconde. La pièce paraissait rodée, Jean-Claude Frison réalisant une belle performance personnelle, là où je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Guy Bedos dans ce rôle qui lui fut taillé sur mesure. J’ai apprécié le jeu de "la bonne", jouée par Marie-Hélène Remacle, très pro. Une pièce mélangeant désenchantement par rapport à notre société et réelle tendresse sous des mots "bruts". Pas mal.

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  • Sortie de scène

    Le 16 février 2013 à 05:24 par papychat

    Et si j’avais offert ce spectacle comme cadeau d’anniversaire, ou, pire comme cadeau de Saint-Valentin à ma tendre moitié, je serais rentré sous terre ! De honte.

    Ennuyeux au possible ! Comment cela a-t-il fait rire le Tout Paris ? 

    Les personnages errent sans but sur ce plateau trop grand pour eux. Les voix se perdent. On cherche le fil !
     
    Quel gâchis ! Malgré la très belle prestation de La Bonne Jeanine (M-H Remacle), "la très chère bonne amie !". Cherchez le jeu de mot, il vous le sera expliqué en long et en large !

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  • Sortie de scène

    Le 23 février 2013 à 10:48 par Claire

    Ennuyeux au point que mon voisin de gauche s’est endormi. Nous sommes partis à l’entracte, lassés par l’accent marseillais incongru de la bonne, les phrases ponctuées de grossieretés, la mise en scène banale.
    Où voulait-on nous emmener ? En tout cas, pas à une bonne soirée !

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  • Sortie de scène

    Le 25 février 2013 à 09:51 par nemi

    Je ne peux que partager le désenchantement de la majorité des avis précédents. Les acteurs ne sont pas en cause mais l’histoire n’en est pas une, même pas une comédie, et ce n’est pas l’apologie des joints de marijuana par la gamine à son oncle qui me fera changer d’avis. Nicolas Bedos peut aller se rhabiller. On reste sur sa faim et dommage pour le théâtre des Galeries où j’espèrais trouver mieux.

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  • Sortie de scène

    Le 25 février 2013 à 10:04 par poplyd

    Je ne regrette qu’une chose, c’est de ne pas avoir lu les critiques des premiers spectateurs car cette pièce ne valait même pas la moitié du prix payé (heureusement déjà soldé) ni le déplacement dans ces conditions hivernales. Si Nicolas Bedos compte sur son nom pour réunir des spectateurs, c’est raté et j’espérais trouver aux Galeries quelque chose de plus consistant sinon plus amusant que ce "machin" dont je ne retiendrai que la médiocrité !

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Lundi 18 février 2013, par Dominique-hélène Lemaire

Pas pour les annales

Jean-Claude Idée s’est laissé embarquer dans une aventure peu piquante cette fois-ci. Alors que nous avions savouré ses mises en scènes exceptionnelles dans Amen, Démocratie, L’allée du roi et Don Camillo en 2012 et Autant en emporte l’argent ou La nuit de l’audience en 2011, on se trouve ici devant un mur d’interrogations. Le spectateur se demande vraiment ce qu’il est venu voir.

La pièce de Nicolas Bedos a parcouru la France il est vrai mais on s’interroge sur ce que l’on peut y trouver. Théâtre « digestif » ou « comédie de boulevard piétinée » ? Tout y sonne creux, comme la toux caverneuse du protagoniste principal, vieil écrivain misanthrope et narcissique, rabâcheur à souhait à qui on a interdit de fumer. Même le goût parisien de la formule n’y est pas. On sourit du bout des lèvres à certaines saillies tantôt lourdes tantôt plates, qui à peine sorties sont déjà éventées. Passez-moi le sel s’il vous plaît !

On reconnait certes à Nicolas Bedos l’intention d’avoir voulu créer un personnage crédible, en hommage à son illustre père … à travers ce grincheux médisant et amer, qui est supposé dire l’ennui et la désillusion de fin de siècle, dans la tradition d’Alfred de Musset. Hélas, la transmission ne s’est pas faite et nous sommes en début de siècle, que diable ! Rien de cette intention louable n’apparaît dans la pièce, ni dans le fond ni dans la forme. celle-ci se résume à une série décousue d’éructations d’un homme de théâtre qui va mourir, après avoir tourné volontairement ( ?) le dos au succès et s’être enfermé dans une tour d’ivoire où il brasse ses agacements. Il croit impressionner avec ses bordées d’injures d’une platitude à vous faire fuir. Ce que son ex-femme a fait d’ailleurs. Ce que l’on ferait aussi, si c’était un film.

Il n’est que sa très brave servante au grand cœur, à la solide composition, jouée par la savoureuse Marie-Hélène Remacle, époustouflante dans Shirley Valentine, qui sauve les quelques meubles qui n’ont pas été pris par les huissiers. Oui, elle est bien dans la tradition des servantes fines, généreuses et intelligentes qui peuplent le théâtre classique français. Son accent du midi et ses postures de femme mûre et sereine sont irrésistibles. Lisa Debauche, la jeune nièce à la recherche d’un père, est pour sa part gauche, incertaine et peu convaincante dans son rôle de jeunette dorée déboussolée qui taquine des idées suicidaires. Et les deux autres personnages, joués sans grand enthousiasme par Damien De Dobbeleer et Frédéric Nyssen, semblent se demander ce qu’ils sont venus faire dans cette galère. Tout comme Jean-Claude Frison dans le rôle principal qui met son énergie au service d’un personnage dont il n’endosse pas vraiment le profil. Heureusement que sa nièce lui passera une fumette ou deux ! Les décors et les costumes sont de la même eau blafarde de l’ennui tandis que les appuis musicaux ne semblent reposer sur rien.

Un mot encore : on aurait adoré que le Chat de l’écrivain, personnage hargneux à l’image de son maître, qui griffe et qui mord à chaque instant fut réellement sur le plateau, pour nous égailler un peu !

Bref, on efface et on recommence, chacun peut se fourvoyer. Le théâtre des Galeries qui, de la comédie de boulevard aux pièces sérieuses, passionne ses fidèles spectateurs, n’inscrira sans doute pas cette pièce dans ses annales.

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre Royal des Galeries