Il s’agit d’un espace dédié aux artistes émergent(e)s en Fédération Wallonie-Bruxelles. Toutes les disciplines y sont représentées : théâtre, danse, art de la performance, théâtre jeune public, cirque.
Le but est également de donner une plus grande visibilité à des spectacles trop peu représentés et de créer des partenariats notamment avec le Théâtre de Liège et le Varia qui a accueilli la jeune metteuse en scène Héloïse Ravet et sa première production longue "Outrage pour bonne fortune", une histoire de fantômes athées à l’humour incisif, et une recherche dramaturgique à partir d’un travail corporel. Nous sommes dans les Alpes italiennes, une abbaye habitée par un moine et une nonne à l’abri du monde dont la quiétude sera brisée par l’arrivée du Pape dont l’avion s’est écrasé sur la montagne voisine. Le paradoxe vient du fait que ce crash va réveiller un couple d’alpinistes en colère d’avoir dû quitter la vie prématurément. Texte rare, désirs réprimés qui remontent en surface sous l’effet de chocs répétés, l’art d’Héloïse Ravet consiste à suggérer pour laisser place à l’imaginaire au travers de personnages atypiques. A voir encore à Liège dans le cadre du Festival Emulation. Outrage pour Bonne Fortune - Théâtre de Liège (theatredeliege.be)
"Le Jardin" de la compagnie Greta Koetz, propose une fable autour d’une fratrie menacée d’expropriation du jardin sur lequel ils vivent : un écrivain, un grand frère, un petit garçon et une sœur revenante qui se prend pour la Vierge, ce sont les protagonistes de ce tableau surréaliste sur le refus de quitter l’enfance et la prise de pas sur le désenchantement. Une fiction qui aime flirter avec le quatrième mur.
Un concept original créé par la compagnie Ersatz dans une mise en scène jeune public de Camille Panza, "Au jardin des potiniers", est une performance immersive qui vous plonge le nez dans un jardin pour une observation des cycles naturels. C’est une nature en mouvement qui émerveille petits et grands dans cette gigantesque maquette imaginée pour faire émerger la tête des spectateurs de sous le gazon. Attention jauge de 30 à 40 spectateurs par représentation. A ne pas rater.
Cirque et danse pour "Garcimore est mort", une création de Gaël Santisteva, ode à la décroissance au travers de tours de passe-passe et de chansons pop. Critique du consumérisme avec l’idée de proposer un spectacle en dehors des tous les codes de représentation traditionnelle.
"Danse Krump" avec les chorégraphes Hendrickx Ntela (artiste associé au National) et Pierre Dexter Belleka. Des danseurs venus de Belgique, de France, d’Espagne et du Sénégal pour dénoncer un système qui nous aveugle en générant des désirs inatteignables. La danse comme moyen d’expression de son propre vécu.
Autre artiste associée au National, Joëlle Sambi, artiste engagée, féministe, explore les "Angles morts" entre ses deux identités belges et congolaises dans une performance poétique. Du slam de haut niveau.
Double narration pour "La grotte" de Clément Papachristou dont c’est la première création - interprétée par Marthe Wetzel et Noémie Zurletti, une exploration d’un passé personnel qui rejoint les Grottes de Lascaux sur la question de l’art.
Qui dit festival dit fête, deux artistes ont mis l’ambiance. Au foyer : Robia Bamba et ses performances aux platines qui invitent à la danse et au studio Soa Ratsifandrihana dans "Groove", un solo dansé aux influences musicales choisies, très vite sold out.
Palmina Di Meo