« Le jour s’en va toujours trop tôt »... sur les pas de Maurice Carême un récit de Jeannine Burny aux Editions Racine
Au numéro 14 de l’avenue Nellie Melba à Anderlecht, une des communes de Bruxelles, lorsque vous appuyez sur le bouton de la sonnette, surmontant les initiales "M.C." , vous voyez apparaître sur le seuil de la maison, Jeannine Burny.
C’est elle qui vous invite, souriante et pétillante, à partager avec elle la visite dont elle ne se lasse jamais de la maison du poète Maurice Carême. Les ans n’ont jamais eu prise sur Jeannine Burny dont la vie a commencé lorsqu’à 16 ans, en 1941, elle rencontre le poète. Ce dernier en a 41.
La vie de l’une et de l’autre semble avoir commencé à ce moment là. Dans un récit qu’elle vient de publier aux Editions Racine, elle raconte sans fard et dans une écriture à perdre haleine, cet amour qui a été toute sa vie, toute leur vie. Hommage au poète si souvent décrié et si peu lu, ce livre est à l’image de son auteure : une source inépuisable d’énergie, de vitalité, de sincérité et d’engagement. « La femme est l’avenir de l’homme » disait le poète. Ici, elle est l’avenir du poète. Que dis-je… de l’éternité.
Allez Au numéro 14 de l’avenue Nellie Melba à Anderlecht. L’âme d’un poète y vibre dans chacun des rayons de soleil qui traversent les fenêtres ou, lorsque le temps est à la pluie, dans la lumière qu’irradie la « bien-aimée » du poète.
Dans la bibliothèque, dans la cuisine, dans le salon, dans le jardin…partout vous trouverez les traces intactes et vivantes du poète que vous lirez, et « qui parle aux autres hommes de tout ce qui donne du prix à l’existence ».
Edmond Morrel
Visitez aussi le site de la Fondation Maurice Carême
Sur le site de l’éditeur :
C’est aux sources mêmes de l’inspiration de Maurice Carême que nous convie l’auteure.
Jeannine Burny a seize ans lorsqu’elle rencontre en 1941, lors d’un concours de diction, le grand poète belge.
Il est membre du jury, elle présente sa première audition en public.
Lorsqu’ils se lient deux ans plus tard, en 1943, ils n’imaginent pas ce que deviendra à partir de 1948 leur collaboration. Par-delà cet amour partagé qui les unit, la poésie devient la raison quotidienne de leur vie.
Dès les premiers beaux jours, Maurice Carême part écrire dans la nature. L’été, il profite des mois de juillet et d’août pour réaliser de longues retraites poétiques d’abord à Orval de 1954 à 1970, puis à travers la France de 1972 à 1976. Celle qu’il nomme, dans le secret de son coeur, la « bien-aimée » est présente à ses côtés.
Elle nous révèle ce long parcours d’une oeuvre sans fin jaillissante et sans fin remise en question. Elle nous raconte par la voix même de Maurice Carême l’enfance de celui-ci à Wavre, ses études à l’école normale de Tirlemont, ses relations privilégiées avec les poètes de Flandre. Elle nous ouvre sa bibliothèque, projette pour nous sa culture universelle de la poésie, son attrait pour l’astronomie, la philosophie. Au gré des recueils, elle nous emmène chez les plus grands noms de l’art pictural belge contemporain, sans oublier les compositeurs qui ne cesseront de mettre en musique une oeuvre qui ne demande qu’à l’être. La mort du poète ? Mais les vrais poètes meurent-ils jamais ?