Alexandre Jardin, « Quinze ans après » Grasset
Quand Alexandre Jardin avait publié Fanfan, voici quinze ans, il avait mis en scène un héros, Alexandre, qui, craignant d’user son amour pour Fanfan, n’en finissait pas de faire durer les commencements et de prolonger interminablement des marivaudages charmants mais vains. A l’évidence, ce romantisme avait échoué puisque Alexandre et Fanfan s’étaient séparés à la fin du roman…
Voici l’acte II de leur belle histoire : " Quinze ans après ", : Fanfan et Alexandre se retrouvent, à la suite des manigances de deux personnages secondaires, un éditeur et un producteur, qui ont tout intérêt à exploiter, au cinéma et dans l’édition, les produits de ces retrouvailles. Pourtant, les deux héros ont bien changé : Fanfan, échaudée par deux mariages ratés, ne veut plus s’engager dans quelque aventure conjugale ; à l’inverse, Alexandre s’est converti à l’idée que l’amour - et même le mariage - peut être une exaltation de chaque jour, de chaque heure, à condition d’être doué pour " l’enchantement casanier ".
Le projet du livre est décrit par l’éditeur et le producteur qui complotent en vue de sa réalisation : « revenir à la première période avec ce qu’il a apris de la seconde »…
Pascal jardin nous dit dans cet interview ce qui a changé dans samanière d’écrire, de raconter le monde dans lequel il lâche à nouveau Fanfan et Alexandre.
Alexandre Jardin poursuit avec ferveur et légèreté son œuvre littéraire qui devient comme il en indique le souhait dans le roman « une œuvre ramifiée et non des livres orphelins »
Plongez dans ce livre ne serait-ce que pour y voir un des personnages les plus diaboliques qui soit : Faustine d’ARMEN qui "s’était toujours donné la profonde joie de punir les autres d’avoir un cœur"…
Auparavant, écoutez l’interview d’Alexandre Jardin... c’est autant un bonheur de le rencontrer que de le lire ! Il parle de Hugo, de Tarantino, de l’écriture, du temps romanesque, de la création...Il dévoile un peu de son travail de romancier...ou comment dissimuler l’échafaudage une fois l’oeuvre accomplie. Et puis, il parle tellement bien de la littérature du bonheur...
Edmond Morrel