L’animation débute dans la file d’attente : pas de temps à perdre pour s’amuser ! Elle se poursuit pendant la mise en place des spectateurs : les enfants, par terre, aux premiers rangs, les grands à l’arrière sur un banc, les tout-petits dans les jupons des parents pour mieux se cacher du méchant diable ! Pendant ce temps, Babette nous fait découvrir sa fameuse machine à bruitages ! C’est là qu’elle officiera principalement.
Ca y est : Tous les invités sont arrivés et installés, les présentations et explications sont faites, le décor est planté, le spectacle peut commencer ! Il est temps d’ouvrir la mystérieuse armoire en bois : place aux marionnettes !
Petit Louis, 9 ans, est le premier à rentrer en scène. En quelques minutes, l’intrigue est lancée : exaspéré par sa sœur pleurnicheuse, (Marguerite, 7 ans), Petit Louis émet le souhait qu’elle soit emmenée par le Diable pour ainsi avoir la paix à tout jamais ! Contre toute attente, son vœu est exaucé et le voici pris au piège par un diable, une sorcière, un dragon !
La trame, bien qu’ordinaire, est une formule qui marche, surtout grâce au jeu des comédiens : très vite la foule s’anime, la salle chauffe ! Et ça hurle dans tous les sens, ça dénonce, ça insulte ! Les enfants n’ont aucun scrupule et les adultes non plus d’ailleurs. En un rien de temps, les animateurs parviennent à faire du public un véritable complice du jeu, une partie intégrante du spectacle, ce qui en fait toute sa richesse !
L’action principale autour de Petit Louis et sa sœur est entrecoupée de règlements de compte entre les deux comédiens. Ces altercations ajoutent au spectacle de la diversité et surtout beaucoup d’humour. Malgré le caractère revendicateur de ces farfelus, ils n’en restent pas moins attachants pour le public. L’originalité tient également aux clins d’yeux politiques, très justement placés, clins d’yeux adressés bien entendu spécialement aux plus grands.
Et puisqu’un spectacle de marionnettes ne serait pas un véritable spectacle de marionnettes sans son héros traditionnel, c’est évidemment à Tchantchès que revient l’honneur du « happy end ».
C’est sur une belle morale concernant les rapports fraternels que se clôture cette pièce de théâtre bon enfant. Un peu trop tôt pour les grands mais à temps certainement pour les plus petits.