Pour la deuxième fois, Eric-Emmanuel Schmitt se retrouve derrière la caméra. A nouveau il adapte un de ses livres, peut-être celui qui a connu le plus grand succès public : "Oscar et la dame rose". Le défi était d’autant plus vertigineux : on peut imaginer combien rares seront les spectateurs du film qui n’auront pas lu Oscar ou vu une des adaptations théâtrales de cette histoire d’un enfant malade qui règle ses comptes avec Dieu et rencontre le paradis dans la personne d’une dame excentrique, la dame rose...
D’emblée, Schmitt a trouvé un style. A la fois dans le scénario, dans le décor, dans la lumière (la photo de Virginie Saint Martin est magnifique), tout contribue à créer une dimension magique à ce conte humaniste et sensible. S’il met en images l’espoir, le chagrin, la souffrance, il le fait avec une palette de lumières, de regards, de gestes, de battements de coeur...
Dans cet interview, Eric-Emmanuel Schmitt nous raconte l’adaptation du livre, le choix des acteurs, le travail du montage, la musique...tout ce qui fait l’aventure de la préparation et de la réalisation de ce film émouvant et profond.
Amir, le petit garçon qui joue le rôle d’Oscar, nous dit, avec sa voix d’enfant émerveillé, sa perception du tournage et aussi la difficulté de revenir dans la vie réelle...
Eric Emmanuel Schmitt se révèle cinéaste et, avec ce deuxième film, il nous démontre avec brio combien il maîtrise une manière authentique de mettre en images les histoires qu’il écrit et imagine.
Et il s’adonne aux deux arts, celui des mots et celui de l’image, avec la même grâce aérienne et la magie bienveillante des vrais humanistes.
Edmond Morrel