Voici un roman qui vous emporte comme à bord d’une machine à explorer le temps dans le Paris du XIXème siècle. On y découvre le portrait saisissant de la vie quotidienne d’un médecin à Paris Jean Corbel, fils d’un marchand de couleurs. Ce roman est aussi un « thriller » haletant dont le peintre Manet est le protagoniste involontaire. Un de ses tableaux les plus célèbres inspire un monomaniaque qui reconstitue « le déjeuner dur l’herbe » en construisant des scènes avec des mannequins pour représenter les hommes et le cadavre d’une femme nue…
Descott nous entraîne dans le monde de l’art, celui de la médecine et en particulier de la psychiatrie, ceui de la criminalité, de la prostitution.
On se trouve au confluent de trois modes d’expression artistique : la peinture et le roman…qui déjà avaient acquis leurs lettres de noblesse…et la nouvelle venue, la photographie.
Regis Descott nous explique comment il construit son roman depuis la recherche de documentation jusqu’à l’écriture finale.
Un très beau roman dans la lignée des grands romans du XIXème auxquels il fait par moments penser.
Edmond Morrel
La présentation de l’éditeur, Jean-Claude Lattès
Présentation de l’éditeur
10 avril 1885. Dans une bastide inoccupée d’Aix-en-Provence, la gendarmerie découvre une reconstitution réalisée avec des cadavres du Déjeuner sur l’herbe, le sulfureux tableau de Manet. A Paris, le jeune docteur Corbel, au chevet des laissés-pour-compte, lutte chaque jour contre la syphilis et les maladies pulmonaires. Mais son destin va basculer avec l’apparition dans son cabinet de l’envoûtante Obscura, échappée de l’enfer des maisons closes, qu’un client avait fait poser quelques mois plus tôt telle Olympia, autre sulfureux nu de Manet. Cette patiente aurait-elle un lien avec le fait-divers macabre d’Aix, alors qu’au même moment plusieurs filles de joie ont disparu dans des circonstances mystérieuses ? Quel monstre a pu créer un tel cauchemar ? Et qui pourrait remonter jusqu’à lui, alors que la police impuissante se désintéresse de l’enquête ? Peut-être le docteur Corbel, qui connaît si bien la peinture, et qui, par sa profession, se préoccupe du sort des prostituées. Il aura besoin de l’aide de son ami Gérard, assistant d’un célèbre aliéniste, le docteur Blanche. Car ne faut-il pas avoir perdu la raison pour considérer la mort comme une oeuvre d’art ? S’engage alors une course contre la montre, au cours de laquelle les lumières de la psychiatrie naissante, associées au désespoir d’un Jean Corbel, dont la femme elle aussi a disparu, devront percer les mystères d’un esprit malade.