Dimanche 18 janvier 2009, par Edmond Morrel

Les somnambules...attention chef d’oeuvre !

Le non sense absolu d’un premier album qui est un coup de maître

Cet album augure bien du Festival d’Angoulême dont la Flandre est cette année l’invitée d’honneur.

Dans une superbe traduction de Daniel Cunin, l’humour décalé de Randall C. plonge le lecteur dans un univers de rêves mis en abyme. Deux couples de personnages s’interrogent sur le rêve et la réalité, le langage, l’environnement surréaliste de leur imaginaire débridé où « les nuages ne chantent pas si ce n’est en silence »…

On entre dans cet album comme dans une musique absurde matérialisée dans des dessins et des textes vertigineusement drôles et instables...

Un auteur est né...et son premier album est un ravissement magique.

Avec bonhommie et dans un français chantant, Randall C. évoque avec Edmond Morrel la traduction littéraire, l’absurde, la poésie, l’art, le surgissement de l’humour et puis cette phrase forte : « Imagine un peu si tout ce à quoi on peut penser existait…le bordel que ce serait ! »

L’art pour faire exister la pensée ?
Question laissée sans réponse..
L’art n’est-il pas de laisser les questions en suspens ?

© Edmond Morrel

PS : "Les Somnambules" paru langue originale néerlandaise sous le titre "Slaapkoppen" a gagné le prix du meilleur premier album à la fois en Flandre (Blikken Biebel 2008) et en Hollande (VPRO Debuutprijs 2008).

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