"Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 10 février au 7 mars 2010
Horaires
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+32 2 512 04 07

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"Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

Les belles-sœurs sont trois. Aucune ne ressemble à l’autre. Il y a l’intello désabusée, ayant le verbe aussi facile que le verre. Elle est l’épouse de l’aîné, l’avocat, beau comme un cliché, lâche malgré son assurance.Il y a la bourgeoise, très snob, aux vêtements griffés. Elle est l’épouse du cadet, le dentiste, très réputé et débordé.Il y a la bonne fille, un peu nunuche, qui agace les autres. Elle est l’épouse du dernier, au ‘physique moins avantageux que ses frères’ et qui dirige une boîte d’informatique. Et puis, il y a l’invitée surprise qui fait exploser les non-dits et les fantasmes. Une bombe affolant les hommes et dérangeant les femmes, tant elle est belle, libre et jeune. Éric Assous dépeint avec un trait d’humour grinçant et incisif les relations entre couples. Il a voulu traiter de personnages qui nous ressemblent ou qui ressemblent à ceux que nous croisons.

Avec Marie-Paule Kumps, Pierre Pigeolet, Catherine Claeys, Bernard Cogniaux, Marie-Hélène Remacle, Bernard Sens, Hélène Couvert Mise en scène : Martine Willequet
Location : 02 / 512 04 07

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7 Messages

  • "Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

    Le 19 février 2010 à 11:46 par michadam

    J’ai vraiment passé une excellente soirée avec "Les Belles Soeurs" humour savoureux, acteurs et actrices excellents, dialogues cinglants. j’ai un très gros penchant pour le couple Marie-Paule Kumps et Pierre Pigeolet sans pour autant ne pas apprécier les autres. Grand coup de coeur aussi pour Hélène Couvert.
    Bref que du bonheur !!!!

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  • "Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

    Le 26 février 2010 à 05:56 par aure

    Un peu déçue..Un vaudeville contemporain quelque peu..usé..
    Pas de surprise, la ligne est tracée..
    Haut en couleur certes, un peu étonnant l’accent belge pour jouer des parisiens mais c’est amusant.
    Le théâtre est magnifique.

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  • "Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

    Le 1er mars 2010 à 11:41 par JosiCau

    Excellent ! Eric Assous prouve une fois de plus son sens aigu de l’observation du comportement humain. La pièce est drôle, d’un humour en finesse. Les comédiens sont remarquables. Coup de coeur pour Marie-Paule Kumps. 
    N’hésitez pas à aller voir, vous passerez une très bonne soirée !

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  • "Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

    Le 7 mars 2010 à 11:11 par L'enfoiré

    Vu hier soir. Excellent. Pas d’autres mots.
    Les acteurs, les mimiques, tout. Un décor qui a nécessité un applaudissement du public.
    Un seul acte, ce qui rendait le timing plus court que d’habitude.

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  • "Les Belles-Soeurs" d’Eric Assous

    Le 19 juin 2011 à 10:03 par natalouch

    J’ai beaucoup cette pièce bien que le début ait été un peu lent. J’ai beaucoup ri et j’en suis ressortie avec une envie de pouvoir la faire connaître à une troupe de théâtre.
    Je la reverrais bien volontiers.

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Samedi 20 février 2010, par Jean Campion

Une Bombe à retardement

C’est en écrivant de nombreuses pièces radiophoniques qu’Eric Assous a appris son métier : "Vingt-cinq minutes pour faire vivre une histoire, c’est très court. Il n’y a pas de place pour l’inutile." Ajoutez à cela que pendant les répétitions, il n’hésite pas à réécrire certains passages et vous comprendrez pourquoi "Les Belles-soeurs", son plus gros succès, brille par son efficacité. C’est une comédie bien construite, incisive, grinçante, qui décortique parfois lucidement les relations familiales.

Sur un coup de foudre, Nicole et Francky ont acheté une maison à la campagne. Et pour pendre la crémaillère en famille, ils ont invité les deux frères de Francky, David et Yvan, ainsi que leurs épouses Christelle et Mathilde. Cette dernière aborde les retrouvailles avec des pîeds de plomb. La soirée patine. Nicole rassure les affamés : on attaquera le canard, dès l’arrivée de... Talia. Cette invitation imprévue provoque l’agacement et les protestations des trois frères. Et leur gêne met la puce à l’oreille de Mathilde et de Christelle. Yvan, qui est l’avocat de Talia, David son dentiste et Francky son patron tentent d’éluder les questions. Mais sans dissiper les soupçons. Ceux-ci redoublent en présence de la bombe sexuelle, venue jeter le trouble. Le morne repas de famille tourne au grand déballage.

Les hommes s’enfoncent dans les sables mouvants de leurs mensonges et de leur lâcheté, alors que les femmes traquent les secrets avec détermination. Les répliques font mouche, car les réactions de chaque belle-soeur, nettement typée, sont conformes à notre attente. On guette les réparties fielleuses de l’intello acariâtre, les questions insidieuses, les moues méprisantes de la femme d’affaires et les commentaires naïfs de la bonne pâte. Même s’ils sont prévisibles, ces dialogues percutants, franchement drôles, évitent tout temps mort.

Cependant, horloger du rire, Eric Assous ne se contente pas de jouer avec les stéréotypes. Talia, qui déclenche la tempête, a un comportement ambigu. Exploite-t-elle la réunion des trois frères pour s’amuser, comme un chien dans un jeu de quilles ou vient-elle régler des comptes ? Est-elle avant tout une manipulatrice ou une victime ? Quand écoeurées par la veulerie de leurs maris, les belles-soeurs vident leur sac, la comédie prend un goût amer. On découvre des femmes aigries, qui révèlent avec lucidité leurs frustrations et leur incompatibilité. Aucun atome crochu entre ces pièces rapportées, condamnées à faire de la figuration au côté du trio fraternel.

Consciente que le brio n’était pas la seule arme de cette pièce, Martine Willequet s’est efforcée de privilégier, dans sa mise en scène, la véracité des personnages. Bien qu’ils s’inspirent de clichés, ce ne sont pas des caricatures. Par leur jeu maîtrisé, les comédiens dévoilent progressivement leurs failles : ces exemples de réussite sociale ont plus ou moins raté leur vie conjugale. Dommage que l’action démarre trop lentement et que le personnage de Bernard Cogniaux (Francky) manque de prestance. On a de la peine à l’imaginer dirigeant une P.M.E. Et ses airs de chien battu le rendent encore moins crédible. Ces bémols ne gâchent pas le plaisir du spectateur : "Les Belles-soeurs" est une comédie réussie, dont certaines scènes ont "un air de famille" avec les pièces d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri.

Théâtre Royal des Galeries