Le banc
Vladimir Zkorscny et Paul Letellier forment un duo de piano à quatre mains. Depuis presque 20 ans, ils sont assis, très proches, sur un petit banc d’à peine 1 mètre 10. Fugueurs en altitude, les deux compères ont pris villégiature dans un chalet du Tyrol prêté par la production afin de répéter dans d’excellentes conditions le concert qu’ils vont donner prochainement au Japon. Mais au lieu d’y travailler, les deux pianistes se parlent se disent tout et bientôt ne s’épargnent plus rien...
Mise en scène de Victor Scheffer
Avec Luc Gilson et Jacques van den Biggelaar
La pièce "Le Banc" de Gérald Sibleyras est représentée par l’agence DRAMA-SUZANNE SARQUIER (24, rue Feydeau 75002 PARIS - www.dramaparis.com)
Du mardi au samedi à 20h30
Excepté les mercredis, représentation à 19h00
Réservations : 02 548 25 80 ou les richesclaires.be
Prix des places :
Tarif de base : 14 €
Habitants de la commune de Bruxelles-Ville (code postaux : 1000, 1020, 1120, 1130) : 11 €
Moins de 26 ans et plus de 60 ans : 7,50 €
Tarif chômeur : 7,50 €
Groupes (min. 10 personnes) : 11 €
Article 27 : 1,25 €
Facilités de parking :
« InterParking Albertine » vous offre deux heures de parking gratuit.
Entrée : Place de la Justice à 1000 Bruxelles, en dessous du Boulevard de l’Empereur.
A 7 minutes à pied des Riches-Claires. Ticket-Parking à retirer au bar des Riches-Claires avant ou après le spectacle sur présentation de votre ticket InterParking.
Lundi 17 octobre 2011,
par
Catherine Sokolowski
Vains échanges après vingt ans
Dans l’ancienne demeure de Rostropovitch, Paul et Vladimir se préparent pour un concert au Japon. Une interview dans le dernier numéro du magazine « Piano » est l’occasion d’une remise en cause de la nature de leur collaboration. A la façon d’un vieux couple, ils vont reconsidérer leur partenariat, tout devient alors rapport de force, jalousie et mesquinerie. "Le banc" analyse le couple, conjoints, amis ou partenaires avec humour et philosophie : la relation bilatérale s’obscurcit-elle inéluctablement sous la pression du temps ?
Décor sobre, un banc et deux chevalets : pas besoin de beaucoup d’équipement pour constater un fléchissement. Comme si les limites de la promiscuité avaient été dépassées, Paul et Vladimir ne peuvent plus cohabiter. Le banc refuse lui-même de les supporter : il rétrécit. Paul souhaite retrouver son indépendance mais Vladimir semble inquiet à cette idée.
De facture classique, ce texte de Gérald Sibleyras enchantera les amateurs du genre. Fable comique doublé d’une analyse psychologique, le dialogue entre Luc Gilson et Jacques van den Biggelaar est intéressant et divertissant. Cependant, il évolue peu, Paul exprime son mal-être au début de la pièce et la séparation s’affirme lentement mais sûrement.
Les deux comparses prennent beaucoup de plaisir à jouer cette pièce dont le scénario rappelle leur collaboration professionnelle. Une joie communicative qui contribue à nous faire passer un agréable moment de théâtre en compagnie d’un duo de pianistes sérieusement ébranlé.
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