"La position du tireur couché" de Tardi et Manchette aux Editions Futuropolis
Une manière d’entrer dans l’univers du dernier album de Jacques Tardi : son interview et celle de Sébastien Gnaedig, directeur éditorial de la mythique "Futuropolis".
Editeur et/ou directeur de collection dans les grandes maisons comme les Humanoïdes Associés, Delcourt, Dupuis, Sébastien Gnaedig est aujourd’hui directeur d’édition chez Futuropolis. Il a été l’éditeur d’Enki Bilal, de Dupuy et Berberian, Nicolas de Crécy, Dodo et Ben Radis, Dorison, Bec, Lauffray, Cecil. Il accompagnait Tardi lors de la rencontre que nous avons faite avec l’auteur de "La position du tireur couché"...une occasion à ne pas rater pour interviewer ce grand monsieur de la BD, éditeur mais aussi auteur lui-même. On lui doit, en tant que dessinateur, trois albums réalisés avec le scénariste Philippe Thirault : ’Mes Voisins sont formidables’ en 1999 , ’Un bon plan de chez bon plan’ en 2001 et, en 2006, ’Une épaisse couche de sentiments". C’est sous sa houlette éditoriale qu’avait vu le jour le "Ciel au-dessus du Louvre" de Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière dans une collection réalisée avec le Musée du Louvre. Espace Livres avait, à l’époque rencontré Yslaire et Carrière. (Interview toujours accessible bien sûr !)
Le nouveau roman graphique de Tardi est une adaptation magistrale du roman homonyme de Jean-Patrick Manchette : La Position du tireur couché.
Tardi et Manchette avaient déjà co-signé un roman graphique : " Griffu" ainsi que "Le Petit bleu de la côte Ouest".
Dans l’introduction à l’album, Tardi fait allusion au film d’Orson Welles « La soif du mal » dont Peter Bogdanovitch disait : « le noir et blanc flatte la performance de l’acteur, le noir et blanc est l’ami du comédien, car il met en valeur le jeu plutôt que la couleur des yeux ou le teint de sa peau. Il donne une atmosphère, améliore les décors. ».
Telle quelle on pourrait appliquer ce commentaire à la version Tardi du roman de Manchette.
Ecoutez cette double rencontre avec deux artistes de grande envergure.
Edmond Morrel