La scène est déguisée en forêt, c’est l’hiver, il a neigé, les arbres sont nus. Une sensation de froid s’en dégage. Il fait sombre. Quotidiennement, en arrière-plan, des lumières accompagnent le bruit d’un train. Une scénographie ingénieuse de Renata Gorka, parée des beaux décors d’Eugénie Obolensky.
Pauvre bûcheron et pauvre bûcheronne vivent dans la forêt. Ils n’ont pas d’enfant. Le premier s’en félicite étant donné qu’ils sont affamés mais sa femme rêve d’être maman. Dans la forêt passe un train de marchandises. Pauvre bûcheronne contemple ce train chaque jour, espérant qu’elle pourra peut-être bénéficier d’un paquet.
Et puis, un jour, les Dieux du train sont favorables, son espoir est comblé, une petite marchandise est lancée du train, enrobée dans un magnifique châle brodé d’or et d’argent. Dans le convoi, par contre, un drame. Un homme a décidé de jeter l’un des ses enfants par la fenêtre, choisi au hasard, espérant lui donner une chance de survivre.
L’amour est au centre du récit, la guerre et ses drames servent de toile de fond. Attendrissant et sobre, le conte mis en scène par Janine Godinas, s’adresse à tous. Une histoire universelle et pleine d’espoir, malgré le contexte historique. Léger et parfois drôle, le texte de Grumberg et une brillante équipe théâtrale se sont trouvés.
Photos © Gaël Maleux et Gaétan Bergez
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