Pas de présentation longue, le genre ne s’y prête pas, pour dire tout le bien qui peut se penser de ce deuxième livre de Thierry Horguelin. Lisez-le ! Vous serez enchanté de ces mondes auxquels chaque récit vous invite, dans une construction et un style qui font penser à Borgès et à Frédéric Brown, mais qui n’appartiennent qu’à cet auteur hors normes, dont on attend les prochaines livraisons.
Ce à quoi devrait ’linviter le récent Prix qui a couronné ce recueil : l’Académie Royale de Langue et Littérature de Belgique a en effet décerné à Thierry Horguelin le prestigieux Prix Franz de Wever.
Edmond Morrel
Le site de l’auteur vaut le détour : http://locus-solus-fr.net/ de même quel’argumentaire du juryde l’Académie Royale de Langue et Littérature de Belgique.
Extrait de l’argumentaire du jury :
Thierry Horguelin est un Belge de souche québécoise. Belge de cœur, québécois de naissance, il a adopté nos contrées, ses villes et ses œuvres. Il vit à Liège, travaille à Bruxelles (il y apporte une éminente contribution à la revue Le Carnet et les Instants), s’est épris de notre littérature au point que le prix Franz De Wever a décidé de le naturaliser, et même de le rajeunir quelque peu (il a en effet quarante ans et des poussières), afin de pouvoir couronner un recueil de nouvelles de sa main. La nuit sans fin s’inscrit de manière évidente dans un registre nouveau de ce que l’on peut appeler, comme notre confrère Jean-Baptiste Baronian nous y invite, le fantastique belge. Il est proche, à cet égard, de Bernard Quiriny que nous avons couronné ici même. Son sens de l’étrange se nourrit non seulement d’une capacité de mettre en doute la logique convenue de nos perceptions, mais il y ajoute une science littéraire nourrie de Borgès ou Cortazar qui indique qu’il n’est nullement dupe de ses artifices. Savamment agencées, mâtinées d’un humour très fin, ces nouvelles bénéficiant d’une maîtrise d’écriture évidente révèlent un auteur qui a pris le temps de parfaire son instrument avant d’en rendre publiques les prestations.