« La maîtresse du commandant Castro » offre un vrai bonheur de lecture, un bonheur absolument romanesque à celui qui se plonge, comme le narrateur qui ouvre et ferme le livre, dans le récit que lui fait une vieille dame, à la fin de sa vie…
Elle lui raconte la passion qu’elle a vécue, lorsqu’elle avait 17 ans, avec le jeune Fidel Castro. Cette passion qui ne la quittera pas, à aucun moment de sa vie, dans aucun lieu, depuis Cuba, jusqu’à l’Autriche, les Etats-Unis, la Suède et enfin l’Espagne où elle termine sa vie et décide de raconter.
Cette vieille dame, dont on ne sait ni le nom ni le prénom, dit d’emblée à son interlocuteur : "Je suis incapable d’écrire cette histoire qui a bouleversé ma vie". Elle en offre alors le récit à son interlocuteur, pour qu’il raconte à sa place.
Elle ajoute « ce n’est qu’un rêve »et c’est cela l’invitation à écrire, à inventer une fiction.
Dans cet interview, Eduardo Manet évoque son travail de romancier et de dramaturge, offre une superbe master class d’écriture, rappelle l’apport de Constantin Stanislavski à l’art dramatique, mais aussi à la littérature. Il envisage aussi l’apport de la psychanalyse dans sa vie et, entre autres, la lecture de Freud qu’il considère comme un écrivain essentiel.
Biographie (D’après éditeur)
Eduardo Manet est installé en France depuis 1970. Il s’est d’abord fait connaître comme auteur dramatique, avec notamment Les Nonnes et Un balcon dans les Andes. Sans cesser d’écrire pour le théâtre, il s’est ensuite tourné vers le roman. Il a publié, entre autres, L’Île du lézard vert (Flammarion, 1992, prix Goncourt des lycéens), Rhapsodie cubaine (Grasset, 1996, prix Interallié), et chez Robert Laffont Maestro ! (2002) et La Conquistadora (2005).