La défonce

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 18 mai au 5 juin 2010
Horaires
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La défonce

Une forêt, la nuit. Les phares d’un camion allumés. Une vieille chanson country, lancinante, et l’écho d’un cri étouffé. Dans ce huis-clos à ciel ouvert, les pieds dans la tourbe, quatre personnages se confrontent à leur conscience et à leur culpabilité. Après une nuit de défonce, dans laquelle tout a lâché et où toutes les fragiles digues ont explosé, la déferlante sera d’une violence à la mesure de leur ennui et du vide de leurs vies. La nuit opaque et mystérieuse qui les enveloppe semble les regarder de ses yeux brillants et incrédules.

RENCONTRE AVEC L’AUTEUR
Animée par Emile Lansman, cette rencontre vous emmènera à la découverte de l’oeuvre de Pascal Chevarie, lui-même présent. Rendez-vous le samedi 22 mai à juste après la pièce, vers 21h30 dans l’ambiance intime du bar.

et c’est GRATUIT ! ( Attention, réservation indispensable)

De Pascal Chevarie. Mise en scène  : Jasmina Douieb.
Avec : Georges Lini, Catherine Grosjean, Toni D’Antonio et Nicolas Ossowski.
Une création du Zone Urbaine Théâtre en coproduction avec l’Atelier 210

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11 Messages

  • La défonce

    Le 19 mai 2010 à 11:07 par aure

    Nous sommes comme dans un film, au coeur de l’action, mêmes si les 3 unités d’une pièce de théâtre sont respectées, l’intrigue, l’action sont là, c’est très " vrai ", très dur aussi.
    Bravo à ces jeunes acteurs, au réel courage, ce n’est pas une pièce " facile " ni à voir ni à interpréter.Notemment pour la jeune femme, mais ils sont tous très bons, merci !

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  • La défonce

    Le 19 mai 2010 à 11:18 par alexisj

    "Agréablement" surpris (-c’est une façon de parler vu le sujet de la pièce-) par cette pièce intense et dense, dont la scénographie place le spectateur au coeur de l’action ou comme les arbres silencieux peuplant la foret ou se déroule cette "défonce".

    Intéressante également, l’utilisation non conventionnelle de l’espace de la salle ; pas de réelle distinction entre la scène et les gradins des spectateurs, la salle entière fait partie du décor, dès qu’on passe la porte...

    Autre chose : si on doit faire un rapprochement avec le cinéma, certains personnages, m’ont fait pensé à des personnages border-line de Dupontel... (on aime ou on aime pas, moi j’aime beaucoup).

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  • La défonce

    Le 19 mai 2010 à 11:35 par HB21

    Un spectacle comme je n’en avais jamais vu ! J’étais curieuse de voir comment on faisait du thriller au théâtre et j’ai eu ma réponse : on fait ça très bien ! Le spectacle est court et dense, pas une minute de répit pour le spectateur, ça commence fort et la tension ne se relâche jamais. L’histoire est glauque, horrible mais au fond ce n’est qu’un mauvais fait divers, ce qui est terrible c’est la puissance des comédiens, tous parfaitement crédibles et d’autant plus effrayants, ils vous transmettent leur haine, leur désespoir, leur trouille, leur panique et on passe par tous ces sentiments crispé dans son fauteuil. Rien à redire sur le décor sobre mais bien pensé qui contribue à intégrer le spectateur, en effet il n’y a pas de démarcation nette de la scène, les arbres de la forêt sont dans la salle, le public sur scène, les comédiens dans le public, bref on y est avec eux dans ce maudit bois ! La bande son est impeccable, la lumière également. Je vais souvent au théâtre mais là j’ai pris une claque, allez-y sans crainte ça ne laisse pas de trace seulement le bon souvenir d’avoir été un peu secoué !

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  • La défonce

    Le 20 mai 2010 à 05:58 par ibastait

    Après longue réflexion, je ne sais toujours pas si j’ai aimé ou pas... mais cela ne laisse pas indifférent ! Après avoir eu énormément de mal à rentrer dans la pièce pendant les 25 premières minutes (sachant qu’il n’en reste que 25 après, ça fait beaucoup !), j’ai cependant apprécié l’originalité de ce "cinéma au théâtre". Mention spéciale pour l’abolition des frontières salle-scène, même si le but de la manoeuvre n’a, à mes yeux, pas abouti.

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  • La défonce

    Le 20 mai 2010 à 08:27 par eloy

    On ne voudrait pas être à leur place ! Quelle angoisse de se savoir au fond d’un bois profond avec un cadavre que l’on a tué sans le vouloir, un camion plein de bière et sans carburant et un vieux fou qui a tout observé de sa cabane. Il en faudrait moins que ça pour perdre son calme et c’est un peu ce qui leur arrive, à nos trois comédiens, qui pètent littéralement les plombs face à la gravité de la situation dans laquelle ils se sont mis. Si vous aimez le Québec, vous serez charmés par le vocabulaire de là-bas, par les références à la vie dans le nord, dans le bois, l’immensité du bois où il n’y a rien à faire que rouler droit devant dans un camion en buvant de la bière pour faire passer le temps. Et puis, après le spectacle, ne manquez pas de commander une Maudite ou une Fin du monde au bar !
    _

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  • La défonce

    Le 20 mai 2010 à 10:48 par michele

    J’aurais aimé + d’interaction public / acteurs ? L’idée d’une supression de scène raditionelle m"a plu . Quand au sujet même , j’avoue moi aussi ... je ne sais pas .

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  • La défonce

    Le 23 mai 2010 à 09:25 par mike

    Pièce sans grand intérêt- thème éculé- clichés mille fois vus- approche psychologique assez faiblarde et, vu l’acoustique pas optimale du 210, une partie des dialogues vociférés incompréhensible...
    Dommage, les comédiens se donnent à fond !

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  • La défonce

    Le 23 mai 2010 à 11:57 par tania88

    Cette pièce (sur la violence ou, comment une virée entre jeunes peut mal tourner) ne laisse pas indifférent. On sort de là bouleversé. Très bonne écriture, scénographie intéressante et comédiens qui se donnent à fond. Seul bémol : l’accoustique.

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  • La défonce

    Le 31 mai 2010 à 08:26 par Emmanuelle

    Avis assez indécis sur cette défonce.

    L’univers était assez bien travaillé, l’atmosphère oppressante collait à l’histoire et je reste une grande adepte de la déconstruction narrative.

    Toutefois, je trouvais le texte pas toujours très abouti (on comprend assez rapidement où la pièce veut en venir et l’intérêt de la mise à mal de la chronologie s’essouffle car les dialogues ne suivent pas). Et puis, j’ai définitivement un problème avec les comédiens qui crient sans cesse sur scène. D’accord, il y avait une justification, le rythme se veut haletant et la tension sans cesse maintenue et peut-etre que ce volume était nécessaire pour cela, mais peut-etre qu’un rien de nuance dans cet ultra-expressivité aurait pu ajouter quelque chose de plus...

    En bref, je ne regrette pas d’être venue, ça reste malgré ses défauts une très bonne mise en scène, très travaillée et réfléchie.

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  • La défonce

    Le 3 juin 2010 à 06:49 par papacas

    La défonce est un spectacle particulier. Je m’explique : la mise en espace est bien réfléchie, l’interprétation est très bien, l’atmosphère a été bien créée, mais je pense que le texte avait des limites. Les acteurs transmettent aux spectateurs le climat malsain. La disposition de la salle, la lumière, l’odeur de la terre, nous a mis dans une forêt diabolique.
    C’est dommage que le texte ne soit pas un poids lourd mais plutôt une camionnette.
    A voir ? Oui pourquoi pas.

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Lundi 31 mai 2010, par Xavier Campion

Dernière défonce

Une camionnette dans la nuit s’enfonce dans les bois. Trois hommes et une femme. L’alcool coule à flot. Noie leur vide existentiel dans l’horreur. Sombre décor de lambeaux d’arbres. Un silence de mort est crevé par le débit des paroles, rapide, des trois hommes. Comme vomi, il fait échos à leur chute incontrôlée vers l’ivresse. L’ivresse dans ce qu’elle a de plus glauque, malfaisant, morbide. Déconnectés de la réalité, les personnages titubent avant de perdre pied. A tout jamais.

Le scénario presque cinématographique de cette pièce québécoise est servi par une langue tour à tour spasmée, étouffée, hurlante, plaintive, apeurée, mourante. Jasmina Douieb assure une mise en scène intimiste, serrée, autour de ces bêtes humaines enfermées dans leur propre cage : Georges Lini, Catherine Grosjean, Toni D’Antonio, Nicolas Ossowski sont ces quatre tempéraments forts qui entrent avec justesse dans l’errance humaine et l’état bestial rôdant dans le bois.

A voir, parce que cette descente aux enfers nous tend un miroir réfléchissant, qui nous fait réfléchir en profondeur sur le sens de la Vie et les valeurs qu’on lui donne. Ou pas.
A voir, parce que c’est la toute dernière des dernières pièces montées par le ZUT. Oui, flûte alors, le ZUT c’est fini ! C’était bien. Merci à l’équipage pour tous ces beaux voyages, ces découvertes, et bon vent vers de légers horizons…

Atelier 210