La Puce à l’oreille

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 23 mars au 17 avril 2011
Horaires
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La Puce à l’oreille

Comment concevez-vous vos pièces Monsieur Feydeau ? « Quand j’écris, je cherche parmi mes personnages quels sont ceux qui ne doivent pas se rencontrer. Et ce sont ceux-là que je mets aussitôt en présence. »
La fantaisie sans borne de Feydeau s’apparente à du surréalisme déchaîné. Dans cette "mécanique" du rire, Bernard Lefrancq dirige une impressionnante distribution qui voit Michel Poncelet dans une double composition. Avec aussi Luc Gilson, Perrine Delers, Angélique Leleux, Pierre Pigeolet, Michel Hinderyckx, Laure Godisiabois, Marc De Roy, Toni d’Antonio, Jean-Paul Clerbois, Cécile Florin, Bernard Lefrancq, Benoît Strulus, Marjorie Berger.
Location : 02 / 512 04 07

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7 Messages

  • La Puce à l’oreille

    Le 26 mars 2011 à 02:11 par Leonie Heart

    Une pièce de 1907. Un jardin d’enfants montre plus de maturité et une horde de bœufs braillants plus d’élégance.
    Le public en tout cas a aimé, mais nous sommes partis à l’entracte.
    Je lis dans Internet que Feydeau a contracté la syphilis et que ça a provoqué chez lui des troubles nerveux graves.

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  • La Puce à l’oreille

    Le 5 avril 2011 à 09:38 par deashelle

    Dans La Puce à L’Oreille, l’imbroglio inextricable de quiproquos les plus burlesques et de situations les plus risquées, tourne à la folie ! La couleur de la puce ? Puce me direz-vous ! Non, Verte ! Verte comme la jalousie, insidieuse, dévorante, dévastatrice. Elle règne en maîtresse absolue, du valet, au plus nanti des assureurs.Et c’est très drôle. Les costumes sont magnifiques et caricaturaux : un robe de soie fuchsia qui déambule dans un décor saumon, une autre robe couleur puce, taillée dans la même soie que la nappe qui recouvre la table sous laquelle d’aucuns devront se cacher pour échapper à d’embarrassantes situations. Les détails humoristiques fourmillent… Robes de chambres, chemises de nuit et bonnets, livrées de valets et de séducteurs, coiffes de bonnes, l’embonpoint de l’espagnol, sommité de la jalousie féroce, tout contribue aux rires !Le comique du neveu Camille qui ne peut prononcer les consonnes fait mouche malgré le procédé un peu gros quand même. Image incontournable d’une dégénérescence de caste ? La farce sera à son comble si on ajoute le comique technique d’une chambre galante qui s’escamote et présente subitement l’image d’un pauvre hère hébété malade et alité, ou d’autres situations coquasses. L’auguste personnage de Victor-Emmanuel semble atteint de delirium tremens. Le jeu des sosies… lui fait voir des fantômes et perdre toute notion d’identité. On ne se remet pas des accès de rire à répétitions, qui bien involontairement nous échappent, nous qui, d’ordinaire, allons au théâtre pour les idées et les grands sentiments.Le spectateur est happé par cette pièce délirante et s’y trouve heureux. Un tour de force du texte et de son interprétation magistrale par cette troupe de comédiens magnifiquement rôdée.

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  • La Puce à l’oreille

    Le 14 avril 2011 à 01:16 par nikolaki

    Excellente soirée, ce mardi 12 avril, avec la pièce de Feydeau "la puce à l’oreille". Que du rire du début à la fin ! D’excellents acteurs et un bon moment de détente pour changer des infos plutôt noires en ce moment. Merci à tous !!!

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  • La Puce à l’oreille

    Le 17 avril 2011 à 11:59 par JosiCau

    Chez Feydeau, les portes claquent, la situation tourne au délire, c’est plein de quiproquos. On aime ou on n’aime pas. 
    Ici, quand le délire atteint son paroxisme, c’est un peu lourd. Heureusement compensé par l’excellente performance des comédiens qui ne se ménagent pas pour notre plus grand plaisir. Dommage que le public ne se montre pas plus respectueux et fasse en permanence des réflexions à voix haute...

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  • La Puce à l’oreille

    Le 13 mai 2011 à 11:43 par Naira

    Au sortir du Public, il nous semble que nous pouvons remercier chaleureusement Michel Kacenelenbogen et ses acteurs qui ont donné (une nouvelle fois) vie à cette pièce déjà bondissante de sève avec brio. Car la réussite de la pièce provient certainement de ce subtil mélange : un auteur de génie, des comédiens professionnels sachant offrir à leur public un personnage entier à la diction - presque - parfaite et rattrapant leurs cafouillages sans rougir et un metteur en scène passionné, original et au goût sûr. De quoi définitivement donner le tournis si vous n’êtes pas déjà nauséeux face au décor peu commun qui nous est offert.
    Je ne vous dis rien de plus, de peur de vous gâcher le plaisir, mais vous exhorte à ne pas rater cette pièce aux légers airs de comédie musicale, car le temps, guilleret et chaleureux, s’y prête bien. Idéal pour chantonner en profitant d’une légère brise, n’est-il pas ?

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  • La Puce à l’oreille

    Le 13 mai 2011 à 11:44 par Naira

    On nous avait mis la puce à l’oreille mais un fâcheux imprévu avait retardé nos retrouvailles. Cette fois-ci nous avons pris les devants en assistant à l’avant-première (et bien oui, on est comme ça, nous) !?
    Mettre en scène Feydeau est une tâche au moins aussi simple que complexe. Monter Feydeau n’est d’ailleurs pas nécessaire pour l’apprécier. Et encore moins pour en rire à gorge déployée. Le texte lui-même se suffit. A sa lecture, le génie Georgien dans toute sa splendeur, dans toute sa puissance, a tôt fait de nous emporter dans un monde tellement lointain - et en même temps si proche - et pourtant si semblable au nôtre tout en restant follement désuet. C’est frais, c’est drôle, c’est touchant, c’est alambiqué mais c’est si bête, finalement. Ainsi, le texte seul est un chef-d’oeuvre. Voilà ce qui rend probablement la tâche du metteur en scène risiblement aisée et probablement tout aussi épineuse... Pas question d’être en deçà ! Un défi de taille, en somme...

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Mercredi 6 avril 2011, par Jean Campion

Une Mécanique bien huilée

"Je possède ma pièce, comme un joueur d’échecs son damier.", affirmait Georges Feydeau. C’est sans doute la virtuosité, avec laquelle il manipule ses personnages, qui explique le succès persistant de bon nombre de ses comédies. Dans "La Puce à l’oreille", il nous entraîne dans une cascade de chassés-croisés, de quiproquos, de rencontres loufoques, de rebondissements saugrenus, avec la rigueur d’un ordinateur, qui aurait de l’humour. Un tourbillon que la troupe homogène, dirigée par Bernard Lefrancq, rend étourdissant.

Raymonde Chandebise soupçonne son mari Victor-Emmanuel, directeur de la Boston Life Company, de la tromper. Son absence d’ardeur conjugale et le colis qu’elle a "ouvert par mégarde, en inspectant son courrier", lui ont mis la puce à l’oreille : que faisaient ses bretelles à l’hôtel du Minet-Galant ? Avec la complicité de Lucienne, sa meilleure amie, qui accepte de tenir la plume, elle se fait passer pour une inconnue follement amoureuse de Victor-Emmanuel et lui donne rendez-vous dans ce fameux hôtel. En recevant cette lettre parfumée et mouillée de larmes, celui-ci est flatté, mais craignant de ne pas être à la hauteur, cède sa place à Tournel, que Raymonde envisageait de prendre comme amant...

Le mécanisme est remonté. Coureur de jupons, amant frustré, femme jalouse, cocu malmené, sosies perplexes et mari vengeur vont se retrouver au Minet-Galant pour y jouer à cache-cache et se lancer dans de folles poursuites. Incapables de contrôler leurs soupçons et leurs pulsions, ces personnages n’inspirent aucune sympathie. En se moquant férocement de leur égoïsme, de leur hypocrisie, de leur vanité, de leur cynisme et de leur sécheresse de coeur, Feydeau nous incite à rire, sans scrupule, de leurs déboires. On se réjouit de voir pousser des cornes sur le front d’Etienne, un valet de chambre d’une insupportable prétention. Affligé d’une malformation du palais, Camille, le neveu de Chandebise, ne sait pas prononcer les consonnes. Ses borborygmes suscitent des échanges désopilants.

Pour pimenter les dialogues, l’auteur se sert de quiproquos, de calembours, de français hispanisé, d’anglais baragouiné et de répliques surréalistes. Ainsi, sommé de prendre un pistolet, pour se battre en duel, Chandebise répond : "Merci ! Je ne prends jamais rien entre les repas." Feydeau amène habilement le spectateur à pressentir les catastrophes. Comme devant un film de Laurel et Hardy. On guette l’explosion de jalousie de Carlos Homenides de Histangua, le mari de Lucienne. On imagine les mésaventures que va entraîner l’usage du lit tournant et les confusions liées à la présence du sosie de Chandebise.

Le troisième acte a moins de punch que les deux premiers. L’intermède chanté, qui fait patienter le public pendant le changement de décor, ne brille pas par son originalité et la répétition de certains gags fatigue. Cependant, la mise en scène de Bernard Lefrancq est efficace, car elle pousse chaque comédien à exploiter le potentiel comique de son personnage, sans faire d’ombre à ses partenaires. Une interprétation solidaire, dynamique et maîtrisée, qui imprime au spectacle un rythme endiablé.

Théâtre Royal des Galeries