Jeudi 30 septembre 2010, par Edmond Morrel

L’effet Larsen

Le dernier roman de Delphine Bertholon

Delphine Bertholon , pour nous parler de ce cinquième roman, évoque comment naissent les personnages, les lieux, comment un immeuble devient un personnage vivant et énigmatique, comment surtout le roman peut devenir un instrument de compréhension des êtres les plus inaccessibles.

ESP 2010 11 BERTHOLON Delphine l’effet Larsen

Delphine Bertholon , pour nous parler de ce cinquième roman, évoque comment naissent les personnages, les lieux, comment un immeuble devient un personnage vivant et énigmatique, comment surtout le roman peut devenir un instrument de compréhension des êtres les plus inaccessibles.
Un des très beaux romans de la rentrée.
Edmond Morrel

Sur le site de Jean-Claude Lattès :

Depuis plus d’une décennie, Nola vit avec une zone d’ombre au sein de son histoire. Mais voilà : on ne peut pas fuir éternellement… Elle décide alors, l’année de ses trente ans, d’enfin trucider son fantôme. Elle rembobine, jusqu’à cet été-là, l’été le plus marquant de son existence. 
Août 1998. Il fait 37 degrés, Paris est vide, les Bleus sont champions du monde. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père, Jacques. Sauvée de la solitude par un job d’été dans un bistrot où les hurluberlus imbibés se succèdent plus vite que les petits ballons de rouge, la jeune fille gère avec les moyens du bord le chagrin de Mira, sa mère, et sa propre colère. Contraintes d’emménager dans l’« immeuble-mutant », reflet architectural de leurs vies décrochées, les deux femmes espèrent se reconstruire. Mais, à peine un pied posé dans le nouvel appartement, Mira présente d’étranges symptômes. Le bruit du monde lui devient intolérable : un papier froissé sonne comme une explosion, un robinet qui goutte suffit à la faire disjoncter. Nola assiste, impuissante, à la lente descente aux enfers de sa mère,et s’interroge sur ce que tout cela signifie. L’hyperacousie est-elle le simple contrecoup de la mort de Jacques, ou la matérialisation de quelque chose d’autre ? Cet abominable immeuble serait-il une sorte de catalyseur ? Peut-être, mais de quoi ? Et surtout, comment soulager Mira de ce poids infini, qui semble se situer bien au-delà du deuil ? Commence alors pour la jeune Nola une (en)quête insolite au cœur de la mémoire familiale.

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