Luc Delisse, « L’atelier du scénariste » et "Le professeur de scénario", deux parutions simultanées aux Impressions Nouvelles
Un essai passionnant que vont s’arracher toutes celles et ceux qui s’intéressent au septième art, à la technique de l’écriture, à l’art du scénario, aux « trouvailles narratives » que Luc Delisse aime découvrir dans les films les plus variés. "C’est un livre d’amour" s’exclame-t-il dans l’interview....
Un premier volume, « L’invention du scénario » décrivait les principes généraux d’un scénario et proposait, comme l’indiquait son sous-titre de « prévoir structurer et vérifier un récit ».
Après lecture de cet ouvrage, les termes de pitch, continuité dialoguée, synopsis, traitement n’auront plus de secret pour vous et vous connaîtrez les usages respectifs de ces instruments que Luc Delisse définit et décrit dans leurs fonctions respective.
Dans cet entretien Luc Delisse, évoque Spielberg, Nabokov, George Lucas, la spécificité de l’écriture de scénario, la création du personnage, Guitry, Clint Eastwood… Il est intarissable !
« L’Atelier du scénariste », deuxième opus de l’analyste annonce le dévoilement de « Vingt secrets de fabrication »…ou « secrets d’écriture ».
D’autres questions sont abordées : quelle relation se noue entre la création et la contrainte ? le scénariste est-il un écrivain ? le scénario est-il une œuvre littéraire ? s’agit-il pour le scénariste de réaliser un « travail d’auteur » plutôt que celui d’un technicien ?
Cet ouvrage est aussi un livre « cinémathèque ». Il donne envie d’aller voir ou revoir les films dont l’auteur tire les exemples de sa démonstration.
Luc Delisse publie en même temps que « L’atelier du scénariste » un roman : « Le professeur de scénario »
Ce projet d’autobiographie imaginaire, dont il s’agit du troisième volet (après « Le jugement dernier » et « Le testament belge »), répond à cette belle définition du romancier que propose Delisse : « je suis absent en chair et en os des moindres circonstances romanesques de ce livre…Ainsi ai-je pu l’écrire en toute objectivité.. »
Luc Delisse est passionnant à lire …mais accrochez-vous en l’écoutant : ce diable d’homme a cent idées à la seconde !
Edmond Morrel
Les films évoqués par Luc Delisse sont les suivants :
LE ROMAN D’UN TRICHEUR, de Sacha Guitry (1936)
LE CORBEAU, d’Henri-Georges Clouzot (1943)
ASSURANCE SUR LA MORT, de Billy Wilder (1944)
LE MÉPRIS, de Jean-Luc Godard (1963)
JE T’AIME, JE T’AIME, d’Alain Resnais (1968)
SATYRICON, de Federico Fellini (1969)
L’ARMÉE DES OMBRES (1969) et LE CERCLE ROUGE (1970)
de Jean-Pierre Melville
LE MOUTON ENRAGÉ, de Michel Deville (1974)
LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, de Stephen Spielberg (1981)
LOST HIGHWAY, de David Lynch (1997)
PARLE AVEC ELLE, de Pedro Almodovar (2001)
THE BARBER, des frères Coen (2001)
OPÉRATION LUNE, de William Karel (2002)
MILLION DOLLARS BABY, de Clint Eastwood (2004)
DE BATTRE MON CŒUR S’EST ARRÊTÉ, de Jacques Audiard (2005)
LADY CHATTERLEY, de Pascale Ferran (2006)
SPIDERMAN 3, de Sam Raimi (2007)
LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET, de Tim Burton (2008)
WELCOME, de Philippe Lioret (2009)
Présentation de l’éditeur
L’Atelier du scénariste examine l’écriture pour le cinéma, du point de vue du métier comme de la création.
Le métier, c’est la maîtrise d’un langage particulier, et l’utilisation de principes narratifs souvent méconnus. La création, c’est la dimension personnelle, à la fois originale, féconde et universelle, que certains scénaristes parviennent à apporter, malgré les conditions économiques et les lois du genre.
On découvrira ici comment rédiger un synopsis et une continuité dialoguée, comment concevoir un protagoniste, comment distinguer l’épaisseur d’une histoire de la simple trame du récit. Cet ouvrage propose des principes utiles dans le cas d’une adaptation, il veille à distinguer le protagoniste du héros et l’antagoniste de l’ennemi, précise la fonction de la voix off et les ressources du flash back, révèle qu’un prologue peut contenir le secret d’un film tout entier – et bien d’autres choses encore. Il fournit aussi des conseils aux jeunes scénaristes, un plan de travail pour les enseignants, et des aperçus sur le rapport entre le scénario et la vie.
Des exemples nombreux – puisés dans les films classiques de Billy Wilder et Jean-Pierre Melville, dans Le Mépris et Le Satyricon, mais aussi chez Pedro Almodovar, Clint Eastwood, David Lynch et Jacques Audiard, ou dans les exploits d’Indiana Jones et de Spiderman – enrichissent cet essai qui envisage le scénariste comme un auteur à part entière, et remet l’écriture au centre du processus de création.
Biographie de Luc Delisse
Luc Dellisse est né à Bruxelles par hasard. Son vrai vivier natal, où il a vécu jusqu’au seuil de l’âge adulte, c’est la Flandre belge, curieux mélange de Moyen Age et de modernité qu’il a décrit, sous une forme très fictionnalisée, dans La Fuite de L’Eden, roman publié en 2004.
Il a survécu tant bien que mal au dressage de l’enfance et à l’extrême rigueur de l’éducation religieuse qui lui a été dispensée. Il a d’abord consacré sa liberté retrouvée aux voyages et à l’aventure, alternés avec des métiers divers et des études variées, rarement menées jusqu’au bout. Il a ensuite été tout à tour fonctionnaire, scénariste de BD et de télévision, directeur de magazines d’art, responsable de projets culturels (époque qu’il décrit dans Le royaume des Ombres, paru en 1998).
Il choisit alors de se fixer, dans l’écriture et dans la vie, et il s’installe en France à la fin de 1996, d’où il signe un Testament belge, roman paru en 2008 aux Impressions Nouvelles.
Professeur de scénario à la Sorbonne et à l’Ecole supérieure de réalisation (Esra), il se passionne pour l’enseignement autant que pour la littérature. Ce sont les deux versants de son activité d’écrivain : toujours, il s’agit pour lui de recréer avec des mots un monde plus cohérent, plus précis, plus flamboyant que dans la vie ordinaire.