"Jusque dans mes bras", le second roman d’une jeune femme de 23 ans, Alice Zeniter.
Voici un des premiers romans d’une génération, celle qui "a fêté ses dix ans avec le génocide rwandais". Alice Zeniter ne se contente pas de raconter les péripéties que traversent ses trois personnages, Alice, Mad et Arabesque mais leur donne un véritable langage romanesque qui nous fait découvrir des jeunes gens engagés, attachants, entiers.
Le roman se dévore en donnant au lecteur la saveur de croquer un fruit aux saveurs inconnues, ou oubliées.
Un roman très attachant. Une rencontre avec une jeune femme spontanée, souriante et heureuse de l’aventure qui lui arrive d’être publiée chez Albin Michel qui a sélectionné son manuscrit "envoyé par la poste".
Elle nous raconte aussi ce bonheur-là...
Edmond Morrel
"Je suis de la génération qui a fêté ses dix ans avec le génocide rwandais, je suis de la génération qui a perdu Bertrand Cantat et découvert la Lituanie par la même occasion, je suis de la génération qui n’aura plus de pétrole alors qu’elle commence à peine à s’amuser avec les low-cost, je suis de la génération qui ne peut pas accueillir toute la misère du monde."
Aujourd’hui Alice se marie avec Mad. Mad est malien. Ils sont les meilleurs amis du monde depuis leur enfance, ils ont partagé le même bac à sable, le même collège et le même lycée, ils se sont enthousiasmés, engagés et révoltés, ils ont grandi ensemble, envers et contre tous.
Aujourd’hui Alice se marie avec Mad. Mais leur mariage est un mariage blanc. Parce que c’est la seule chose qu’Alice peut faire pour sauver son ami, parce que ce sera la pierre de touche de son engagement, le point final de son adolescence.