I would prefer not to

Théâtre | Théâtre Les Tanneurs

Dates
Du 22 février au 5 mars 2011
Horaires
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I would prefer not to

I would prefer not to créationSelma Alaoui / Mariedl asbl22 >26.02.2011 – 20h301 >5.03.2011 – 20h30 La mélancolie, ce petit air deje-suis-sur-une-falaise-je-regarde-la-mer-je-suis-triste-et-amoureux ne seraitpas si 19ème siècle qu’on le croit. Avec grâce, tendresse etburlesque, Selma Alaoui dresse le portrait de cet état qui pourrait bien êtreplus actuel qu’on ne veut bien le penser. Allers-retours entre excitation,euphorie, moments d’abattement complet et apathie créative… voilà l’exerciceauquel la jeune metteur en scène soumet ses personnages dans un portraitgénéreux et insolite de la mélancolie.
Selma Alaoui a présenté sa première mise en scène, Anticlimax de Werner Schwab, au Théâtre Les Tanneurs pourlaquelle elle a reçu le prix de la Meilleure découverte aux Prix du Théâtre2007 et le Prix duFestival Emulation 2008. Elle nous revient Avec I would prefernot to, création formée au gréd’expériences théâtrales, de vie et de lectures – mentionnons La mère de Stanislaw Witkiewicz (1924) et Bartlebythe Scrivener d’Hermann Melville (1853).

Selma Alaoui a eu envie d’un théâtre imprévisible : parfoisgrandiose, parfois intime, bête et raffiné, poétique mais burlesque… elle nousbalade donc à travers les siècles et les styles, dans une propriété qui sedéglingue. On y rencontrera Angus, sa cousine et amante Drusilla et sasuicidaire de mère. Débarqueront aussi un patron et une coach, qui auront biendu mal à comprendre comment fonctionnent nos mélancolies et qui auraientpresque envie de les soigner, au renfort de petites pilules et de debriefings…et puis quoi encore ?

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3 Messages

  • I would prefer not to

    Le 4 mars 2011 à 01:34 par Gilbert

    Un spectacle d’une folle créativité , d’une joyeuse intelligence. C’est très drôle , très déchirant , grave mais gai , énorme mais subtil. Et c’est généreux. Un spectacle rare , un objet scénique comme une bonne nouvelle dans une journée maussade.

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  • I would prefer not to

    Le 4 mars 2011 à 02:20 par monkeyz

    Selma Alaoui mixe Melville et Witkievicz comme si de rien n’était, pour nous donner à voir une mélancolie physique et rongeante, sans rogner sur l’humour. Anne-Pascale Clairembourg donne beaucoup de subtilité à son rôle, et Anne-marie Loop est fabuleusement folle, en mère alcoolique accrochée à son fils.

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  • I would prefer not to

    Le 4 mars 2011 à 12:28 par aure

    J’ai découvert le théâtre " brut " et j’ai adoré !!! Plus que quelques représentations à ne surtout pas rater, du pur bonheur, émotion, rires, interrogations, on vit avec la pièce.
    Décor magnifique, costumes, surréalisme puis vrai réalisme, acteurs fantastiques, un long spectacle parfaitement construit où l’on ne s’ennuie pas une seconde, tellement inventif et différent, un bonheur pour l’imagination, à ne manquer sous aucun prétexte, merci pour ce moment de qualité !

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Lundi 28 février 2011, par Catherine Sokolowski

Elans comiques et mélancolie

Joyeux côtoiement d’envolées lyriques, d’échanges comiques, de réflexions philosophiques et d’explosion de sentiments, « J’aurais préféré ne pas » est un fourre-tout élégant dans lequel chacun trouvera chaussure à son pied. De l’humour à la tragédie, ce spectacle déjanté présente beaucoup d’originalité.

Dans un décor romantique alliant nature et tapisseries, nous découvrons la délicieuse Dalhia (Anne-Pascale Clairembourg) et son cousin Byron (Vincent Minne). Aristocrates sur le déclin, ils inventent des jeux pour tromper l’ennui. Ils sont fréquemment interrompus par la mère de Byron qui s’interroge continuellement sur son fils et la relation qu’elle a tissée avec lui. Ce premier acte résume l’idée de la pièce.

Autour de ce couple de cousins gravitent quelques personnages burlesques, la maman de Byron, excentrique et égocentrique, merveilleusement interprétée par Anne-Marie Loop, Sophie, la petite-amie de Byron, un jeune homme de passage, et, en fin de spectacle, le patron de Byron.

Dalhia est avide de prétendants. Quand un adolescent traverse le salon, c’est une occasion. Bientôt poursuivi par les fougues de la jeune femme, le poète égaré comprend rapidement qu’il doit fuir cette maison. Merveilleusement pathétique, parfois drôle et parfois triste, Dalhia se retrouve confrontée à Sophie, la nouvelle petite-amie de Byron. Coach imprégnée des théories de développement personnel, sa détermination ambitieuse contraste joyeusement avec l’état d’esprit des autres protagonistes.

Entre vodka et cocaïne, ils essayent tous d’échapper au mal de vivre omniprésent mais cette gageure semble démesurée. Même si elle est affirme que « la tristesse est un mal provisoire », la mère de Byron, ne semble pas vraiment convaincue. Quant à Byron, passif et désabusé, il aurait vraiment « préféré ne pas ». La comédie passe rapidement au drame.

Patchwork étincelant, la pièce mélange les époques, les styles et les idées. Laissez-vous tenter par cette délicieuse fantaisie sur l’ennui, laissez-vous imprégner par les émanations de cette invention théâtrale de la jeune metteure en scène Selma Alaoui : des élans comiques à la mélancolie.

Théâtre Les Tanneurs