Le romancier est un stéthoscope : il écoute le cœur battant du monde, il perçoit les failles et les arythmies, il décèle la souffrance même souterraine de l’organisme qu’il ausculte.
De la plus belle manière Gérard de Cortanze plonge son lecteur dans le cœur de la société française des années disco…celles qui son nées des mouvements telluriques de 1968 et qui se sont enlisées dans les crises du pétrole, de la chute de Saïgon, de l’avènement de la télévision comme convive quotidien des repas familiaux…
Dans cette rencontre, Gérard de Cortanze nous dit son travail d’écriture, mais aussi de recherche et de documentation qui a précédé notre bonheur de lecture. Un bonheur intense, souriant, ironique mais sans concession.
Edmond Morrel
Présentation éditeur
"Dans la France des années disco, « qui n’a pas de pétrole mais qui a des idées », l’enfant de De Gaulle en maillot de bain, devenu un adolescent, se cherche. Se cachant derrière des masques, et plutôt que de pleurnicher sur le monde, il applique à la lettre la règle qu’il s’est imposée : la joie à tout prix. Ce qui n’est pas une mince affaire... Les Trente Glorieuses sont en pleine déconfiture, et la flambée de 68 retombée, il faut trouver un remplaçant au Général.
Notre jeune héros voit passer les brèves années Pompidou, le modernisme affiché de Valéry Giscard d’Estaing, dont les efforts sont brisés par le second choc pétrolier, et la venue au pouvoir de la gauche la plus vieille d’Europe.
Dans ce roman doux amer, Gérard de Cortanze revendique son appartenance à la génération Shadoks : « 1 : Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. 2 : Quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller, et le plus vite possible. »