CYRANO DE BERGERAC
CYRANO DE BERGERAC
Edmond Rostand - Théâtre en Liberté
Au Théâtre de la place des Martyrs - Grande salle
Du 27/10 au 10/12/2011- Dimanches : 27/11 et 04/12
Un Cyrano qui va droit à l’âme. Une version dépouillée, concentrée sur un homme blessé qui combat la bêtise et les préjugés. « J’aurai tout manqué, même ma mort », dit Cyrano avec une amertume cruelle. Parce que ce Gascon désargenté qui refuse de pactiser, qui « moralement a ses élégances », qui « ne monte pas bien haut, peut-être, mais tout seul », est, aux yeux du public, une revanche sur tous les yuppies complaisants, sur tous les « battants » qui arrivent aux premières places en courbant l’échine, sur tous les bellâtres qui font tomber dans leurs bras des femmes aussi jolies et aussi sottes que Roxanne.
Avec Delphine Bertrand, Denis Carpentier,Toni D’Antonio, Gauthier de Fauconval, Jaoued Deggouj, Dolorès Delahaut, Laurent Denayer, Christophe Destexhe (Cyrano) Jean-Michel Distexhe, Margaret Hermant, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew,Laurent Tisseyre…
Metteur en scène etscénographe : Daniel Scahaise - Maîtred’armes : Jacques Capelle - Costumes : Anne Compère - Musique originale : Jean-Michel Distexhe
INFOS ET RESERVATIONS :
Du 27/10 au 10/12/2011 - Mardi à 19h – mercredi au samedi à 20h15 – dimanches 27/11 et 04/12 à 16h. - Tel : 02/223.32.08 (du mardi au vendredi : 11 à 18h – samedi : 14 à 18h) - Courriel :loc@theatredesmartyrs.be - Info :www.theatredesmartyrs.be
Audiodescription –15, 25 et 27 novembre
Dimanche 30 octobre 2011,
par
Carole Glaude
Cyrano, ce martyr.
Cyrano, nous en sommes toutes un tantinet amoureuses. Tant d’éloquence, de panache et d’esprit… Cela ne peut que nous faire défaillir ! Ainsi, il est presqu’impossible de faire d’une telle pièce un fiasco car le génie de Rostand, qui se cache dans l’ombre de son protagoniste nasalement singulier comme ce dernier derrière la beauté de son rival, est tout bonnement inaltérable.
Un esprit tel que cette pièce pour la première fois jouée en 1897 est régulièrement remise en scène et rejouée, au plus grand plaisir des spectateurs. Preuve en est, d’ailleurs, que cette saison ne voit pas moins de deux Cyrano renaître : l’un aux Martyrs et l’autre au Public.
De cette interprétation, nous saluerons particulièrement les superbes costumes et les entrechats guillerets et nous apprécierons fortement le jeu de cette troupe à la motivation contagieuse et aux mouvements sémillants.
Pas totalement convaincus, nous méditerons par contre sur le choix du décor minimaliste et sur l’intérêt de le débarrasser de ses paillettes mais, surtout, nous retiendrons ceci : la difficulté intrinsèque de cette pièce multiple, complexe et touffue et ce, tant au niveau de la déclamation pour les comédiens que de la compréhension pour les spectateurs.
Cette réflexion, que nous nous étions déjà faite lors d’une interprétation précédente, nous pousse malheureusement à croire qu’il est judicieux voire nécessaire de lire le texte pour pouvoir en jouir et s’en réjouir pleinement… Et pour un genre comme le théâtre, c’est tout de même légèrement fâcheux.
Carole Glaude
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