Bouteilles aan Zee

Bouteilles aan Zee

C’était un 30 novembre, une tranche de nuit passée à Ostende entre estacade et vieux bar de pêcheurs. A 4 heures, je jetais une bouteille à la mer, une bouteille avec une histoire dedans, une histoire adressée à l’homme que j’aimais, parti en mer. A 5 heures, j’atterrissais chez Nicky et Sjaacky, un bar d’habitués…

Tragiques, décalés, poétiques ou tendres, les récits d’Amandine mis en sons par Martin s’imbriquent et se chevauchent comme des poupées gigognes.
Lampes baladeuses, palissades de bois, respirations sonores livrées en direct au sein d’une écriture foisonnante, tout contribue à évoquer la mer, l’ambiance d’un bar en fin de nuit et ses rencontres improbables.
On y traverse aussi sans cesse la frontière poreuse qui sépare le réel de l’imaginaire, on se donne l’illusion d’un voyage, jusqu’à n’en plus savoir ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ce qui est sûr en tous cas, c’est que le bar, lui, est bien réel, avec ses bières, son bon sens et son accent flamand.
On finit par prendre le large sans avoir pris la mer !
Un spectacle très belge, tout en poésie, mâtiné d’éclairages intimistes, qui donne un beau regard sur Ostende et où la conteuse rejoue toute une galerie de personnages, des marins, des petites gens… des histoires qu’on donne aux flots.

Distribution

Amandine Orban de Xivry et Martin Kersten