A Jean-Luc Barré on doit des biographies qui font référence comme celle de Mauriac publiée récemment chez Fayard ou celle du Général De Gaulle. On lui doit aussi un extraordinaire livre consacré à Dominique de Roux. Ce dernier écrivait :« Le premier devoir pour un écrivain dans un monde en mutation, c’est la provocation. La provocation, c’est la remise en marche. »
Dans quelle mesure cette phrase peut-elle inspirer le directeur de « Bouquins » qui écrit à propos de de Roux : « un seul combat : la défense du « parti de l’être » contre celui du « néant », de l’« esprit vivant » contre la « lettre morte ».
Il nous le révèle dans cet entretien qu’il m’a accordé à l’occasion de l’anniversaire des trente ans de la collection qu’il dirige dorénavant, cette collection mythique qui a un nom devenu une référence pour tous les vrais amateurs de livres : la collection « Bouquins ».
Il nous parle d’abord de son métier de biographe, de ses deux prédécesseurs, Guy Schoeller qui a imaginé et créé cette collection et Daniel Rondeau deuxième directeur de la Collection. Il nous parle ensuite de ce que "Bouquins" va devenir sous sa direction… et nous dévoile quelques titres à venir : un dictionnaire Camus, un autre consacré à New York, les cours de littérature de Nabokov, enfin accessibles !, des ouvrages consacrés aux sciences, des auteurs contemporains français et étrangers… !
Pour tous ceux qui aiment la littérature, mais aussi les livres de référence, les essais, les dictionnaires thématiques et une magnifique aventure éditoriale aussi éclectique que passionnante, "Bouquins" est plus que jamais la collection par excellence.
Jean-Luc Barré en parle avec l’énergie et l’enthousiasme souriant des grands intellectuels qui aiment leur métier et qui en font une passion partagée. N’est-ce pas la meilleure définition du métier d’éditeur ?