Atteintes

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 7 au 24 novembre 2007
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.atelier210.be
info@atelier210.be
+32 2 732 25 98

Moyenne des spectateurs

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Atteintes

Ouverture des portes : 20h
Spectacle : 20h30

Prix : tarif plein : 16€
tarif -30, +60 ans : 13€
tarif -26 ans : 8€

Réservation par téléphone : 02/732.25.98
ou par mail : info@atelier210.be

Métro : mérode
tram : 81 et 82 (Place Saint-Pierre)
bus : 22,27,80 (Gaulois), 36 (Av d’Auderghem), NO6 (Gaulois)

Écrit et mis en scène par Cécile Boland Avec Véronique Dumont, Jessica Gazon et Marie D’HuyvetterPremière création mondiale –Créé en coproduction avec l’Atelier 210

Au sein d’un bureau d’accueil aux suicidaires, deux femmes trompent la froideur de leur travail par une amitié naissante. De fous rires en confidences, une relation de confiance se noue rapidement entre elles. De manière imperceptible pourtant, Anissa va peu à peu s’immiscer dans la vie intime de sa jeune stagiaire, jusqu’à l’envahir complètement. Dupes sont ceux qui pensent écrire leur vie, ils ne font que la lire (Anissa).

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2 Messages

  • Atteintes

    Le 7 novembre 2007 à 11:18 par Virginie

    Très chouette pièce !
    Excellente prestation des comédiennes, d’une justesse impressionante !
    Le spectacle est drôle et nous montre à quel point certaines personnalités peuvent nous dévorer... à découvrir, vraiment !

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  • Atteintes

    Le 7 novembre 2007 à 11:38 par xavier

    Une écriture vraiment intéressante, avce ce travail sur la perversité des rapports humains. J’ai bien aimé la façon dont les comédiennes portent le texte. Véronique Dumont est encore une fois incroyable et Jessica Gazon est aussi à la hauteur. Je regrette juste une fin un peu grossière et une mise en scène un peu systématique, avec des noirs qui hachent le récit et qui cassent un peu la progression du récit. Enfin, globalement, un spectacle intéressant, drôle et parfois glaçant.

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Lundi 12 novembre 2007

Harcèlement et psychose : "pour de rire" ?

Cécile Boland, journaliste et comédienne de formation, signe avec « Atteintes » une première mise en scène plutôt réussie. Il serait difficile de ne pas lui pardonner les quelques maladresses qu’elle y commet, d’autant plus quand on sait la difficulté de porter à la scène un texte que l’on a soi-même écrit. Mais, en fin de compte, la qualité du spectacle semble surtout dépendre de ce que le spectateur cherchera à y voir... Et à y trouver.

Les personnages d’Océane et Anissa, respectivement interprétés par les très convaincantes Jessica Gazon et Véronique Dumont, forment le duo inquiétant de ce face-à-face construit sur une succession de scènes courtes qui oscillent entre la comédie, la démonstration documentaire et le psychothriller. C’est la multiplication même de ces tonalités qui, malgré l’intérêt que chacune peut revêtir, risque de laisser certains spectateurs sur leur faim.

Océane, la (nouvelle) victime. Anissa, le bourreau. Dès le premier tableau, on pressent que leur relation de travail ne va pas connaître une évolution équilibrée et, très (trop...) vite, nos intuitions sont confirmées. Anissa tire parti de sa supériorité hiérarchique pour s’immiscer dans la vie de sa jeune recrue et la contrôler au point de l’anéantir. La plume de Cécile Boland nous offre un tableau complet du harcèlement en exploitant toutes ses formes d’expression : intrusion dans l’intime, neutralisation de la parole de l’autre, emprise morale, narcissisme pervers, victimisation abusive, harcèlement physique, dérive incestueuse.

La salle de l’Atelier 210, avec sa scène surelevée, contraint malheureusement le spectateur à une distance peu appropriée au huis-clos et les comédiennes, à jouer d’emblée avec force, parfois même à la limite du surjeu. Cette directive empêche donc de cerner le harcèlement dans ce qu’il aurait de progressif (à cet égard, la répétition de la musique et des bandes-son durant les ellipses n’aident pas) et finit par ferrer les deux jeunes femmes dans leurs rôles comme pourraient l’être deux « Desperate Housewives » dans leur dépression ou dans leur hystérie (couleur du décor et costumes ne sont pas sans rappeler en effet l’esthétique des nouvelles sitcom).

Et puis, tous les harceleurs ne sont pas des psychopathes organisés. Anissa, elle, en est une et c’est en rappel au symptôme de Lady Mac Beth qu’elle efface durant toute la pièce les tâches-traces invisibles de ses crimes, de sa culpabilité et de ses propres traumatismes d’enfant (idée lisible et bienvenue que celle de la poubelle qui, en avant-plan, finit par déborder de mouchoirs !). Pour qui restera insensible à cette dimension psychotique du personnage, le final sera redondant et par trop caricatural ; il coupera sans doute l’herbe sous le pied du spectateur désireux de réfléchir à la thématique traitée. Pour qui en tirera partie, la pièce sera par contre une réelle source de plaisir et de satisfaction.

Atelier 210