Arctique

Bruxelles | Spectacle | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 23 janvier au 3 février 2018
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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Arctique

Anne-Cécile Vandalem était déjà intéressée par le Danemark, on l’a vu dans Tristesses. Elle se passionne aujourd’hui pour le Groënland, et le mythique passage Nord-Ouest que le changement climatique et la fonte des glaces ont désormais rendu accessible aux navires de croisière.

En 2025, l’Arctic Serenity, un bateau de luxe prochainement transformé en hôtel pour touristes fortunés, est remorqué jusqu’au Groënland.

A son bord, sept passagers clandestins vont être pris au piège d’un complot destiné à les faire disparaître.

Fidèle à son goût pour le thriller politique, Anne-Cécile Vandalem nous dévoilera progressivement les stratégies et manipulations qui aboutiront à l’échouage. Et ce sont les projections vidéos qui, depuis le salon principal du navire, évoqueront le passé des personnages et ce qui les a conduits là.

PRESSE

Demandez le programme, 26 janvier 2018
Le Suricate.org, 26 janvier 2018 - "Un huis clos glaçant au Théâtre National"
Focus Le Vif, 25 janvier 2018 - "Anne-Cécile Vandalem toujours plus au Nord"
C’est arrivé près de Bruxelles, 23 janvier 2018
Le Mad/Le Soir, 18 janvier 2018 - "Les thrillers qui venaient du froid"
Bruzz, 18 janvier 2018 - "Arctic thriller"
Le Vif, 11 janvier 2018 - Grand nord
La Libre, 10 janvier 2018 - "Après le succès de Tristesses, Anne-Cécile Vandalem prépare Arctique" - Rencontre Guy Duplat

1 FILM/1ARTIST

LIFE BOAT, d’Alfred Hitchcock.
Projection au cinéma Galeries, le 29.01 à 19:00, suivie d’une rencontre
+INFO

[BACKSTAGE]

Portrait Cécile Vandalem, la metteure en scène
Interview d’Anne-Cécile Vandalem, la metteur en scène
Dossier pédagogique à télécharger
Note d’intention
Scénographie et image dans Arctique

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2 Messages

  • Arctique

    Le 27 janvier 2018 à 19:08 par barnabe1

    Belle création belge, son un peu bruyant au début, beaucoup de styles différents réunis. La fin permet de mieux s’y retrouver dans ce thriller. Et créatrice impliquée puisqu’elle a même été là-bas pour s’imprégner du pôle (il y avait un débat très intéressant ce samedi ouvert et free pour tous)

    Répondre à ce message
  • Arctique

    Le 31 janvier 2018 à 13:17 par mike_bel

    Une très belle création à nouveau du national, on voit que les subsides coulent à flots par là ;-)

    Superbes décors, ambiance musicale live de qualité, de très bonnes voix pour les interludes chantées et une intrigue prenante avec des pointes d’humour burlesque.

    Dommage que parfois la lenteur des scènes font perdre le fil ainsi que le coté complexe de l’intrigue avec les très nombreux personnages aux doubles identités.

    J’ai passé une très bonne soirée, à conseiller sans hésitation.

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Vendredi 26 janvier 2018, par Catherine Sokolowski

Le Groenland, dernier Eldorado

Après l’immense succès de « Tristesses » qui se déroulait au Danemark, « Arctique », la nouvelle création d’Anne-Cécile Vandalem, explore les territoires du Groenland, l’auteure ayant toujours été attirée par le Grand Nord. Nous sommes en 2025 et, à bord du paquebot Arctic Serenity pour son dernier voyage, ce n’est pas « La croisière s’amuse » ! Rapidement largué par son remorqueur, le bateau dérive sur la mer glacée. A bord, quelques passagers clandestins fuyant une Europe en guerre. Dense et complexe, ce thriller politique interpelle dans un décor digne des meilleurs réalisateurs cinématographiques, Anne-Cécile et sa compagnie « Das Fräulein » n’hésitant pas à se singulariser par quelques longueurs assumées.

Le Groenland est une ancienne colonie danoise qui a repris certaines compétences tout en restant un pays constitutif du Danemark. Nous sommes en 2025 et le Groenland, riche de ses réserves minières et pétrolières, rêve d’indépendance. Suite au réchauffement climatique, cette île offre de nouvelles opportunités et les mers qui l’entourent deviennent plus praticables, notamment par l’ouverture du passage Nord-Ouest. Du point de vue écologique, l’utilisation de ces richesses ne peut qu’accélérer le processus d’altération du pays, ce qui explique l’activisme écologique très présent.

Dans un contexte de guerre généralisée en Europe, le Groenland apparaît donc comme une terre d’accueil. Quatre passagers montent clandestinement à bord de l’Arctic Serenity, remorqué pour une ultime traversée avant d’être transformé en hôtel de luxe. L’ex-première ministre du Groenland, un journaliste, une ancienne activiste cataplectique et une veuve transportant les cendres de son mari sont accueillis par un passeur et une mystérieuse jeune fille. Obligés de voyager ensemble, ces personnages qui ont tous un lien avec l’avenir du Groenland, apprennent à se connaître.

Les décors sont fabuleux, l’atmosphère d’un paquebot est parfaitement recréée et agrémentée d’une touche insolite comme la présence d’un orchestre live surmonté d’une banderole « We love global warming ». A l’instar de « Tristesses », les scènes qui se déroulent dans d’autres parties du bateau sont filmées, donnant une profondeur supplémentaire au spectacle. Alors que dans « Tristesses », le spectateur assistait simultanément au tournage et à la projection, ici, il ne bénéficie que de la projection, les images étant filmées à l’arrière des décors, dans une scénographie reproduisant les autres endroits du bateau.

Dans cette ambiance de terrorisme et de convoitise se déroule une autre histoire, celle qui entoure la mort de Mariane Thuring, activiste décédée quelques années plus tôt, lors du précédent voyage de ce bateau. Le paquebot avait alors heurté une plateforme pétrolière provoquant une énorme catastrophe écologique. Depuis, on raconte qu’un fantôme erre sur le bateau.

Après « Tristesses », « Arctique » est le second volet d’une trilogie qui explore les côtés sombres de l’humanité. Alors que le réchauffement climatique donne de l’espoir au Groenland, il pourrait accélérer sa chute. A n’en pas douter, un certain pessimisme réaliste entoure les œuvres d’Anne-Cécile Vandalem, qui semble vouloir alerter. Dans cette dernière création, on retiendra les décors, l’ambiance, les touches d’humour, une certaine extravagance (un ours affamé !), la maîtrise technologique et cette militance intrinsèque. Certains pourraient trouver le spectacle trop long ou trop complexe. Chacun jugera ce choix délibéré de l’auteure. Mais dans tous les cas, il s’agit d’une œuvre à voir et à apprécier, n’est pas Anne-Cécile Vandalem qui veut !

Théâtre National Wallonie-Bruxelles