Sur scène, un petit bureau, une chaise et une méridienne. Fin de la journée, temps d’orage. Thomas Novachek s’apprête à rentrer chez lui, déçu par la médiocrité des trente-cinq actrices qu’il a vu défiler toute la journée. Vanda apparaît, longs cheveux bouclés, imperméable court et brillant, mini-jupe en faux cuir noir. Elle porte un grand sac plein d’accessoires qu’elle s’empresse d’utiliser. Elle se déshabille.
Il se laisse convaincre de lui faire passer l’audition, quelques pages, pas plus. La mise en abyme commence, Vanda se métamorphose. Stupéfait, il en redemande et commence à se livrer. Thomas Novachek a choisi d’adapter ce roman de Léopold von Sacher-Masoch, l’écrivain qui a donné son nom au masochisme, qu’y a-t-il derrière ce choix ?
A travers leurs jeux de domination et de soumission, Vanda et Thomas se découvrent lentement mais la prudence fait bientôt place à la passion. Le dialogue devient une joute oratoire. La pièce est basée sur le roman de Sacher-Masoch écrit en 1870 mais « cette bonne vieille Vanda, elle était grave en avance sur son temps ». La relation entre les deux personnages est fascinante et moderne, les dialogues sont riches, complexes et parsemés d’humour. Le temps d’un soir, le temps d’un orage, laissez-vous porter par les jeux de séduction omniprésents dans cet élégant huis-clos sadomasochiste, vous ne le regretterez pas !